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Bientôt élucidé?
ASSASSINAT DE CHOKRI BELAID
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 09 - 2013

Taïeb Laguili a livré au juge d'instruction un dossier qui relate les circonstances d'une réunion tenue en catastrophe dans le bureau d'un haut resonsable au ministère de l'Intérieur, où il était question d'effacer toute trace de l'alerte américaine.
Une conférence sera donnée, mercredi prochain, par Taïeb Laguili, président de l'Initiative pour la recherche de la vérité, (Irva), dans un hôtel de la capitale. Cette rencontre avec les médias, qui, à peine annoncée, suscite déjà nombre d'interrogations, aura pour menu des révélations de la première importance sur le meurtre de Chokri Belaïd, leader du Parti des patriotes démocrates unifié, assassiné le 6 févier dernier.
C'est ce que nous a déclaré, hier, M. Laguili, à la sortie du bureau 12 du tribunal de première instance de Tunis. Convoqué en tant que témoin dans l'assassinat de Mohamed Brahmi, leader du Courant populaire, tué à bout portant le 25 juillet dernier. M. Laguili a fourni au juge d'instruction le dossier relatif à ce deuxième assassinat politique qui a remué fortement le pays et continue encore à le faire.
En plus du renseignement fuité en provenance de la C.I.A., informant des menaces de mort qui pèsent sur le député de l'opposition Brahmi, M. Laguili a livré au juge un autre document, écrit à la main, qui relate les circonstances d'une réunion qui se serait tenue au ministère de l'Intérieur, dans le bureau d'un très haut responsable, en présence de trois autres directeurs généraux.
L'objet de la réunion tenue en catastrophe, tout juste après l'assassinat, est la destruction de l'alerte américaine. Dans cette même séance, déclare à La Presse M. Laguili, ce directeur de premier rang aurait recommandé de détruire le document, devenu dangereusement compromettant, et ce, au su et au vu du chef du gouvernement qui serait, lui aussi, du même avis.
Cette affaire est, pour l'heure, entre les mains de la justice. M. Laguili a fourni tout ce qui est en sa possession comme informations et preuves tangibles.
Une liste de noms
La conférence, prévue le 2 octobre, concerne uniquement le dossier de feu Belaïd. Le président d'Irva nous déclare qu'il se prépare à fournir, preuves à l'appui, une liste nominative des hauts dirigeants du parti au pouvoir qui seraient directement impliqués dans le meurtre du leader de l'opposition. Des noms, voire des photos, et des documents seraient livrés aux médias, qui, selon lui, jettent une lumière crue sur le fil conducteur entre certains responsables nahdhaouis et cet assassinat.
D'ici là, patience ! Sauf que devenu un élément clef dans les deux affaires, et en quelque sorte un agitateur public, l'on n'a pu s'empêcher d'interroger M. Laguili s'il avait reçu des menaces de mort, à la mode par les temps qui courent ? Oui, répond-il, «je suis la cible d'attaques de toutes sortes. Des insultes, aux menaces de mort».
C'est ce qui l'a poussé à porter plainte auprès de la police judiciaire de Radès, contre deux parties différentes: la page officielle du mouvement Ennahdha, pour un statut qui pourrait être assimilé à une incitation au meurtre, dont le texte est : «Cet homme (Laguili, ndlr) est devenu un danger pour la sécurité nationale, il faut l'éliminer». Un conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses fait aussi l'objet d'une deuxième plainte pour propos diffamatoires.
La descente aux enfers
Laguili a, toutefois, prévenu que s'il lui arrivait malheur d'ici mercredi, la conférence se tiendrait, de toute façon, avec ou sans lui, à Tunis mais également à Paris. Les avocats français en charge des deux affaires sont en possession de copies du dossier.
Pour rappel, le premier homicide de Lotfi Nagdh, dirigeant du parti de l'opposition de Nida Tounès, battu et lynché à mort, le 18 octobre 2012, a sonné comme le déclenchement d'un macabre phénomène inconnu jusque-là: la liquidation des compatriotes pour leurs idées et leurs appartenances politiques. Une descente aux enfers qui entraîne avec elle tout le pays et contribue à un climat de terreur qui s'est installé, pour faire fuir touristes, investisseurs et concitoyens... Et, au regard des menaces de mort qui pèsent, telle une épée de Damoclès, sur la plupart des dirigeants politiques de l'opposition, certains journalistes, ainsi que des intellectuels et des artistes, qui oserait mettre fin à cette hémorragie ?
Pour l'heure, selon Taïeb Laguili, la décision politique pour faire la lumière sur les deux assassinats est défaillante. Les juges sont mus par une bonne volonté, reconnaît-il, mais au regard des moyens dont ils disposent, d'ici cinquante ans, ils n'arriveraient à rien», a-t-il répondu sceptique et accusateur. Et, franchement, cela n'augure rien de bon.


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