Dans une vidéo postée sur sa page officielle, le leader d'Afek tounes Yassine Brahim s'est exprimé aujourd'hui 5 novembre 2013, avec beaucoup d'amertume et de hargne sur la situation politico-économico-constitutionnelle du pays. Il a commencé par regretter que "l'espoir qu'il avait quant à l'avenir du pays et sa sortie de crise, s'est évanoui", s'exclamant : "C'est l'échec!". Il a expliqué avec ironie: "C'est malheureusement un "film" et ça a commencé le 5 octobre quand le CPR s'est abstenu de signer l'accord pour le dialogue et ce, pour servir de nouvelle carte, au moment propice. Nous, les partis de l'opposition, étions de bonne foi et avions poussé nos élus retirés de l'ANC à retourner à leurs sièges, mais ce qui s'est passé hier est un vrai coup d'Etat à l'ANC". M. Brahim a ensuite affirmé: "Quand les concertations ont démarré, tous les partis ont présenté leurs candidats. Mais Quand Rached Ghannouchi s'est exprimé sur cette question il a conclu son speech par dire que "seul Ahmed Mestiri mérite d'être le candidat". M. Brahim a déclaré: "Alors à quoi bon discuter? Ils ont déjà annoncé la couleur c'est Ennahdha qui tire les ficelles de tout et commande tout". A un moment donné, et pour contourner la difficulté, on a proposé un autre nom, en l'occurrence, Abdelkrim Zebidi qui semblait avoir l'aval de tous les participants pour sortir du blocage. Mais après une pause de 30 minutes réclamée par Ennahdha, on nous sort la carte du CPR qui, bien qu'en dehors du dialogue national, oppose son veto. Motif : le président de la République, Moncef Marzouki ne veut pas de lui. Autrement dit, précise M. Brahim, le CPR est le bouton que peut actionner le parti islamiste pour tout faire tomber à l'eau. Exprimant une grande frustration, M. Brahim a ajouté: "Le pays est au bord du gouffre. Si, eux sont suicidaires, qu'ils tombent dans ce gouffre, mais qu'ils n'entraînent pas le pays avec eux" avant de conclure: "Il faut travailler et œuvrer à trouver une issue et nous sommes prêts à le faire".