Imed Daïmi, secrétaire général du CPR, a parlé du dialogue national et du Livre noir de Moncef Marzouk, sur Mosaïque FM, lors de l'émission Midi Show, d'aujourd'hui jeudi 12 décembre 2013. Concernant le premier volet, il a affirmé que son parti s'engage à donner son aval à tout candidat réunissant un maximum de consensus pour occuper le poste de futur chef du gouvernement avant d'aborder l'idée lancée ou appuyée par Béji Caïd Essebsi quant à l'instauration d'un Haut Conseil de l'Etat si le dialogue national venait à échouer. M. Daïmi a qualifié cette proposition d'un putsch maquillé surtout qu'une pareille expérience avait été tentée par le passé, dans un pays voisin, et avait engendré un triste bilan de plus de cent mille victimes. «Cette initiative est une aberration et une entorse au processus démocratique transitionnel en Tunisie et n'a aucune chance d'être acceptée », a-t-il tenu à dire en substance. Passant au Livre noir élaboré par la présidence de la République et aux réactions qu'il a suscitées, le secrétaire général du CPR se dit étonné du bruit que cela a engendré et de certaines réactions négatives qu'il a générées, tout en assurant que d'après son estimation, les Tunisiens satisfaits du Livre en question sont de loin plus nombreux que ceux qui en sont mécontents. M. Daïmi a défendu, tout au long de son intervention, le Livre noir qui constitue un point positif pour mettre à nu le système de propagande mis au point par Ben Ali. A noter, toutefois, qu'à toutes les questions embarrassantes de l'animateur de l'émission dont notamment celle portant sur la réservation d'une douzaine de pages à Moncef Marzouki, Imed Daïmi avait une seule réponse : « Je n'ai pas participé à la rédaction du livre et je n'en ai lu que quelques extraits, ceux diffusés sur Internet ». Autre point curieux à relever est celui de la réponse de M. Daïmi lorsque Naoufel Ouertani lui a fait écouter la position de M. Marzouki vis-à-vis des archives de cette présidence. Il a répondu : »On n'a sûrement pas écouté la même chose » avant de donner « sa lecture » de l'extrait en question. Pour lui, le président de la République a tenu parole car « il n'a pas utilisé les archives pour régler ses comptes avec ses rivaux politiques… ».