Lors d'une conférence de presse, tenue aujourd'hui samedi 28 décembre 2013, Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante, a mis en exergue la fin des travaux de la commission des consensus qui a dû tenir pas moins de 37 réunions dont plus de la moitié ont eu lieu au cours du seul mois de décembre enregistrant ainsi une activité marathonienne. « C'est un moment exceptionnel qu'on a vécu hier avec la fin, à une heure tardive, des travaux de ladite commission en dépit des discussions serrées et des tensions ressenties », a-t-il dit avant d'enchaîner avec un trait d'humour : « Après tout, on n'est pas en train de vendre des cacahuètes mais d'élaborer une Constitution ». « Après tant d'efforts, nous ressentons une grande fierté pour ce qu'on a accompli, notamment hier, en réussissant à résoudre bon nombre de conflits et litiges, sachant que les consensus obtenus octroient plus de prérogatives au président de la République qui aura le droit de dissoudre le parlement et stipulent la création d'une Cour constitutionnelle sans oublier les accords quant aux dispositions transitionnelles », a-t-il indiqué. Le président de l'ANC a tenu à rendre hommage aux efforts et à la bonne volonté de tous les élus en dépit des divergences des points de vue, ce qui a permis de regagner une partie de la confiance du peuple avant d'indiquer que la Constitution sera discutée à partir du 3 janvier 2014 pour y introduire d'éventuels amendements à proposer par les élus. M. Ben Jaâfar a annoncé, également, l'adoption des amendements relatifs l'Instance supérieure indépendante des élections, ce qui permettra sa mise en place dès la première semaine du mois de janvier 2014 afin qu'elle entame ses travaux dans les meilleurs délais et fixe la date du prochain scrutin. Mustapha Ben Jaâfar a tenu à affirmer, en conclusion, que le dialogue national a été rendu nécessaire par les événements et les développements exceptionnels qu'a traversés la Tunisie, et que l'ANC est tenue de composer avec les forces de la société civile, mais « que chacun sache que le dialogue national soutient et accompagne l'Assemblée nationale constituante, mais en aucun cas, ne la remplace », selon ses propres termes.