La Ville d'Ivry vient de recevoir notification du Tribunal administratif validant la demande du Préfet de retirer la banderole apposée sur la façade de l'Hôtel de Ville, dénonçant la catastrophe humanitaire en cours à Gaza. « Depuis des décennies, notre Hôtel de Ville a affiché des messages de solidarité et de paix, qu'il s'agisse de l'Ukraine, du peuple palestinien, de Salah Hamouri ou encore de la réforme des retraites. C'est la première fois que l'Etat, en plein cœur de l'été, obtient par voie de justice une telle interdiction », indique Philippe Bouyssou, Maire d'Ivry-sur-Seine. Et d'ajouter : Nous considérons cette décision comme une atteinte grave à la liberté d'expression des communes, un déni de démocratie et une interprétation restrictive de la neutralité du service public. Elle participe à une volonté de faire taire l'indignation face au drame palestinien, pourtant largement documenté. Après consultation de la majorité municipale, nous avons décidé de faire appel de ce jugement devant le Conseil d'Etat dans un délai de 15 jours. Bien que cet appel ne soit pas suspensif, nous maintiendrons la banderole en place. C'est pour nous un acte de dignité, une forme de résistance institutionnelle. Le courage appartient avant tout aux populations gazaouies et palestiniennes, aux pacifistes israéliens, aux familles des otages qui réclament un cessez-le-feu, aux militants engagés dans les flottilles humanitaires et à des figures comme Marwan Barghouti, citoyen d'honneur de notre Ville. La décision du Président de la République de reconnaître l'Etat palestinien constitue un pas important vers une paix juste et durable. Nous l'encourageons à aller jusqu'au bout, sans céder aux pressions. Nous appelons les citoyennes et citoyens, les organisations politiques, associatives et syndicales à un rassemblement devant l'Hôtel de Ville le mercredi 3 septembre à 18h30 pour affirmer ensemble notre solidarité.