Le ministère de la Défense déplore le décès de L'amiral de brigade retraité Mohamed Chedly Cherif    Gabès : grève générale le 21 octobre    Ministère de l'Equipement : rencontre avec l'ambassade de Chine pour traiter les émissions du Groupe chimique de Gabès    Des orages attendus ce samedi soir sur plusieurs régions du pays    Quatre vies sauvées grâce à un seul donneur en Tunisie    Parlement : séance lundi sur la crise environnementale à Gabès    Parlement : séance plénière lundi pour sur la situation environnementale à Gabès    Que reste-t-il de l'unique oasis littorale de tout le bassin méditerranéen ? (photos)    Ostéoporose: un mal silencieux qui touche une femme sur cinq    Kharbga City, un festival créatif pour les enfants et adolescents à Tunis    Douz : coup d'envoi de la neuvième édition du semi-marathon international ' »Pour Mathieu »    Le Japon, la Chine, Taïwan et la Malaisie offrent des bourses entièrement financées aux étudiants tunisiens    Baisse de 3% du déficit de la balance commerciale énergétique    Bande de Gaza: ouverture du poste-frontière de Rafah la semaine prochaine    Kais Saïed : des solutions urgentes pour la crise environnementale à Gabès    USBG : Succès impératif    JSK : Réaction obligatoire    Le Président de la République prend en charge le traitement d'un jeune blessé lors des événements à Gabès    TTI ELECSA TN : Retour sur une participation réussie au Salon ELEK ENER 2025    Tunisie face au vieillissement de sa population : une question nationale urgente    BTE au Salon de l'Economie Verte : Feriel Chabrak souligne le rôle des banques dans la transition écologique    Ridha Bergaoui: Le dromadaire, un précieux allié contre le réchauffement climatique    Programme alimentaire mondial : 560 tonnes d'aide entrent quotidiennement à Gaza    Huawei et ses partenaires au service de l'énergie solaire en Tunisie    L'église Saint Croix à la Médina de Tunis abrite l'exposition "Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives"    Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal    Pérou : vastes manifestations dans les rues et état d'urgence décrété    Le Festival National du Théâtre Tunisien 'Les Saisons de la Création' se déroule dans son édition 2025 à Tozeur et Tunis    Météo en Tunisie : températures entre 23 et 28 degrés    Pr Riadh Gouider élu Premier Vice-Président de la Fédération Mondiale de Neurologie : une première en Afrique et dans le monde arabe    Riadh Zghal: L'appropriation de la technologie et la demande sociale pour la science    Tout ce qu'il faut savoir sur les inscriptions au Bac 2026    Tunisie : « The Voice of Hind Rajab » dans la shortlist des European Film Awards 2026    Rebirth : l'exposition 100 % féminine qui célèbre la renaissance    Décès de l'acteur tunisien Ali Farsi, une grande perte pour le milieu artistique    La Tunisie entre dans l'histoire : qualification mondiale sans encaisser un seul but !    Tunisie vs Brésil : Le choc amical à ne pas manquer !    L'or explose et dépasse les 4 200 dollars l'once, un sommet historique    Habib Touhami: La confrérie doublement "maudite" des orphelins    Hassna Jiballah veut faire des sociétés communautaires la nouvelle locomotive sociale    Nouveau classement des passeports les plus puissants au monde... Singapour en tête    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    L'« Engagement patriote » face au silence du régime et à la moquerie    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Le SNJT rend hommage aux journalistes tunisiens de la flottille Al Soumoud    Cristiano Ronaldo devient le roi des qualifications pour la Coupe du Monde    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Politicien sans programme cherche électeur désespérément
Publié dans Business News le 27 - 08 - 2014

Si la politique était uniquement faite de petites phrases, de rumeurs assassines et de bassesses nauséabondes, les politiciens tunisiens seraient champions du monde ! Malheureusement pour eux, et accessoirement pour nous, la politique n'est pas uniquement faite de ça. La politique c'est aussi la conception et l'imagination de solutions pour les problèmes concrets du pays et leur soumission au vote populaire en espérant que ce soit le projet qui gagne. Ce projet est porté par un ensemble relativement homogène qui est un parti politique. Ce parti politique est représenté par certaines personnes chargées d'expliquer le projet et de le "vendre" au peuple.
Comme en Tunisie on ne fait rien comme les autres, chez nous c'est l'inverse ! On commence par les personnes, certains initiés vont jusqu'aux partis, quant au projet ou programme, il est inexistant. Ceci n'empêche pas nos politiciens de dire, sans broncher, qu'ils ont quand même des programmes en préparation depuis des mois. Et comme ils ne sont jamais achevés, on ne peut pas en parler…
De deux choses l'une : Ou bien ces programmes sont inexistants, ou les médias et les hommes politiques redoublent d'incompétence pour ne pas aborder ce sujet. Autant dire tout de suite que la première option est la plus probable.
Prenons n'importe quel politicien, de n'importe quel parti politique, et demandons lui par exemple ce qu'il envisage pour réformer l'université tunisienne. Il faut savoir qu'aucune faculté tunisienne ne figure dans le classement des 500 premières universités publié récemment par la très sérieuse université Jiao Tong de Shanghai.
Ajoutons à cela le fait que nos facultés sont devenues des fabriques à chômeurs. Ces établissements déversent chaque année sur le marché ce que certains professeurs universitaires s'amusent à appeler des "analphabètes diplômés". En même temps, la formation professionnelle est toujours marginalisée et traine son étiquette de refuge de ratés alors qu'un bon plombier gagne mieux sa vie qu'un cadre moyen. Que comptez-vous faire là-dessus monsieur le politicien si vous êtes élu?
Après la révolution, nous avons dû faire face à deux chocs : la réalité de l'état de notre pays et le niveau de notre classe politique. On pourrait disserter pendant des heures sur les causes et les effets de cette situation mais on n'en est plus là. Nous sommes face à des problèmes épineux qui touchent presque tous les secteurs et qui doivent être résolus dans les plus brefs délais. Il en va de l'avenir du pays.
Il faut que nos politiciens comprennent que l'heure des discours pompeux sur la révolution, ses objectifs et le sang des martyrs est révolue. C'est un discours stérile qui confirmera, aux yeux du peuple, leur caractère opportuniste et arnaqueur.
Education, chômage, économie, lutte contre le terrorisme, santé, justice, politique étrangère, etc. autant de dossiers sur lesquels nos politiciens devraient plancher et proposer des solutions. Au lieu de cela, ils se chamaillent parce qu'un fils est nommé par son père ou parce que tel homme d'affaires est tête de liste de tel parti.
Mais il faut comprendre nos politiciens, il est bien plus facile de jouer sur les petites phrases et les sorties médiatiques que de travailler sur des problématiques compliquées et faibles en termes de potentiel marketing. Ils devraient avoir honte que Bahri Jelassi soit le premier à présenter une esquisse de programme!
Pour un électeur potentiel, c'est le flou total. Si les élections devaient avoir lieu aujourd'hui, le citoyen ne pourra pas voter sur la base d'un programme, de propositions concrètes débattues et expliquées. Il ne pourra voter que par affinité ou il s'abstiendra. L'affinité elle-même est de deux types. L'affinité idéologique -gauche, droite, extrêmes- qui reste confinée à une minorité, et l'affinité affective qui consiste à dire : "je voterais Bajbouj parce qu'il parle bien" ou "je voterais Ennahdha parce que ce sont des gens qui craignent Dieu". On se retrouvera, à ce moment là, devant un remake d'octobre 2011 où le vote n'a pas été fait sur une base rationnelle, mais sur une autre bien plus fragile, celle de l'affect. Et comme dans une histoire d'amour ou dans un flirt, les choix du cœur renferment plusieurs déceptions. Les électeurs d'Ettakatol en octobre 2011 en savent quelque chose…
Là il s'agissait de ceux qui iraient voter quand même, mais que faire de ceux qui disent qu'aucun politicien ne leur "plaît"? Eux, ce sont les abstentionnistes et les indécis, le plus grand parti de Tunisie. Le choix ne pouvant se faire que sur la base de l'affectif, eux ils n'ont pas trouvé chaussure à leur pied. Eux ce sont les célibataires endurcis qui aimeraient bien trouver un partenaire, quelque chose en quoi croire, un projet, une vision…mais ne trouvent pas et ce n'est pas de leur faute.
Après, l'on s'étonne qu'il y ait une rupture entre la population et sa classe politique. On s'étonne que les gens, empêtrés dans leur quotidien, se désintéressent de la chose publique et de la politique. Ce qui est étonnant, c'est plutôt la patience de ce peuple vis-à-vis d'une classe politique apathique, sans imagination et stérile.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.