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Un processus électoral réussi c'est : un élan, un enthousiasme, une meilleure visibilité
Publié dans Business News le 30 - 08 - 2014

Aux termes des deux périodes d'inscriptions le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales est de 5.236.244 dont 311.034 à l'étranger.
Un chiffre bien en deçà des prévisions et des 8 millions d'électeurs potentiels.
Même en tenant compte des recours, rectifications et compléments des prochains jours ce total ne bougera pas de façon significative.
Il est légitime de se réjouir du million de nouveaux inscrits qui sont venus s'ajouter aux inscrits volontaires de 2011 mais on doit aussi s'interroger sur le silence et l'absence des 2 700 000 Tunisiens âgés de plus de 18 ans et sur leur non implication.
L'ISIE et les IRIE ont leur part de responsabilité dans cette faible participation : démarrage tardif des inscriptions, incapacité de créer une dynamique de mobilisation et prédominance au sein de ces instances d'une conception technicienne et bureaucratique.
Mais les principaux responsables de cette situation et de l'éloignement d'une large frange de ces citoyens réfractaires sont :
- Les gouvernements de la Troïka qui ont refusé à la première ISIE et aux IRIE de poursuivre et de consolider le travail entamé en 2011 en matière d'inscriptions et de mise en place d'une liste électorale fiable et périodiquement actualisée.
- La majorité des membres de l'ANC qui ont donné une image déplorable et repoussante de l'action politique et du pouvoir législatif.
- Les partis politiques qui sont perçus par une majorité de Tunisiens comme trop nombreux, peu efficaces, sans imagination, minés par les luttes internes et sans programmes, ni visions pour le présent et l'avenir du pays.
Aujourd'hui on peut légitimement s'interroger : combien d'électeurs, parmi les inscrits volontaires de 2011 et de 2014, participeront aux scrutins du dernier trimestre de 2014?
Le nombre de participants à l'élection de 2011 (4 300 000) pourra- t- il être atteint en 2014 ?
On peut être sceptique puisque cela suppose une future participation supérieure à 80 % des inscrits d'aujourd'hui.
Le pire des scénarios sera celui d'avoir, en janvier 2015, une assemblée du peuple, un président de la République et un gouvernement choisis par une minorité de Tunisiens et dans l'incapacité de gouverner et de faire face aux difficultés du pays en matière de sécurité, de développement économique et social, de respect des institutions et de comportement civique et citoyen.
Cette analyse peut paraître pessimiste. Elle ne l'est pas. Elle est réaliste et elle indique le travail à accomplir, par les instances électorales, les partis politiques, la société civile et par chaque citoyen pour sauver le processus électoral et le pays et pour sortir d'une phase transitoire qui a trop duré.
Aujourd'hui, tous les efforts doivent converger pour obtenir la participation la plus large des inscrits aux prochaines élections législatives et présidentielles.
Pour les élections législatives à un tour il faudra éviter la multiplication des listes et la perdition des voix et ne pas oublier les 1,5 million de voix de 2011 qui n'ont pas eu de représentants à l'ANC et qui se sont éparpillés sur des centaines de listes sans consistance et sans réel apport pour la transition démocratique.
Pour l'élection présidentielle : rompre avec la pratique inflationniste actuelle en matière de candidatures, favoriser l'efficacité, tenir compte des rapports de forces dans le pays et encourager les alliances et les désistements pour la victoire finale.
La mobilisation citoyenne nécessite également une meilleure visibilité sur les enjeux des prochaines élections, les programmes et les propositions des différents protagonistes et la possibilité de faire des choix entre les candidats et les politiques à mettre en œuvre.
Les prochains scrutins doivent dégager une majorité capable de gouverner le pays, de le remettre au travail, d'assurer sa sécurité intérieure et extérieure et de créer les conditions pour un dépassement progressif des difficultés politiques, économiques et sociales.
La mission et les chantiers des futurs gouvernants sont multiples et immenses :
- Redonner confiance aux Tunisiens, neutraliser leur défiance et les convaincre de l'utilité de l'action politique et citoyenne.
- Combattre le terrorisme et les mouvements extrémistes qui pratiquent la violence et l'intolérance et travaillent pour l'instauration d'un régime autoritaire et un modèle de société rétrograde.
- Rétablir l'autorité de l'Etat, de ses institutions républicaines et de ses représentants au niveau national, régional et local.
- Redonner confiance à la jeunesse du pays et lui proposer des solutions alternatives en matière de formations, d'emplois et de place dans la société.
- Défendre et consolider les acquis et les avancées d'une Tunisie moderniste, ouverte sur son environnement maghrébin, arabe, africain et méditerranéen.
- Diminuer les inégalités sociales et régionales, lutter contre l'inégalité et la fraude fiscale et contre l'affaiblissement du sens civique et citoyen.
- Contrôler et encadrer l'économie informelle et favoriser les initiatives et les projets économiques créateurs d'emplois et de richesses pour l'ensemble des régions, les acteurs économiques et le pays.
La réalisation de ces objectifs ne se fera pas en quelques semaines, ni en quelques mois d'où la nécessité d'un discours et d'un projet qui fixent des perspectives et des alternatives mobilisatrices mais qui ne minimisent pas les difficultés à surmonter et les efforts à faire dans la durée par l'ensemble des Tunisiens.
*Responsable associatif et ancien Président de l'IRIE France 1


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