Le député d'Ennahdha Habib Khedher a eu une sorte de vision ressemblant à un rêve et il en fait part à ses fans sur Facebook. Dans sa vision (ou le rêve ou le cauchemar), le député était face à sa télé en train de voir un documentaire sur les dinosaures quand le programme s'est interrompu brusquement pour diffuser une conférence de presse présidée par un groupe de personnalités. Il a cru voir le « doctour » Moncef Marzouki, le « doctour » Mustapha Ben Jaâfar, l'«ostedh » Ahmed Néjib Chebbi l'«ostedh » Abderrazak Kilani et bien d'autres. Habib Khedher continue de décrire sa vision (ou son rêve ou son cauchemar) en indiquant que l'une de ces personnalités a pris le micro pour parler au nom du groupe et dire que toutes ses personnalités sont conscientes de l'effort nécessaire à fournir afin de pérenniser les libertés en Tunisie et de barrer la route au retour du RCD dissous. « Afin de faciliter la tâche à notre peuple pour barrer la route aux représentants du régime déchu, nous avons décidé d'unir nos efforts pour que la campagne présidentielle se fasse au profit d'un seul candidat qui assurera la protection de la révolution, des droits et des libertés. Un candidat capable d'unifier la majorité des Tunisiens ». Habib Khedher achève son post en s'interrogeant si ce qu'il a vu était un rêve ou une réalité ou bien que les égos démesurés vont le transformer en cauchemar. La « vision » de M. Khedher est tout simplement utopique puisque le député semble oublier que la majorité des Tunisiens a déjà choisi ses candidats aux législatives et qu'elle va choisir son président. L'unification des candidatures au profit d'un seul candidat dont il parle ne saurait peser suffisamment face à la candidature de Béji Caïd Essebsi, qui semble provoquer de véritables cauchemars à celui qui attendait minuit pour proposer des textes de loi augmentant son salaire et celui de ses collègues. Sans parler des sondages, puisqu'il nous est interdit d'en parler à cause du code électoral qu'il a participé à pondre, il suffit de voir les résultats détaillés des législatives des différents candidats « révolutionnaires » pour se convaincre que la majorité des Tunisiens ne veut plus de ce discours. Additionnés, les chiffres de ces partis demeurent toujours loin du chiffre de Nidaa Tounes. Quant aux égos, il relève de l'impossible que Moncef Marzouki cède sa place à quiconque ou de voir MM. Ben Jaâfar ou Chebbi céder leur place à M. Marzouki qui a bien prouvé son incompétence.