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Après les élections législatives, jeux et enjeux des alliances
Publié dans Business News le 30 - 10 - 2014

A peine les résultats complets et préliminaires des élections législatives annoncés de manière officielle par l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) dans la nuit du mercredi à jeudi, les supputations et autres spéculations ont démarré sur les éventuelles alliances entre les partis représentés à la prochaine Assemblée du peuple et appelés à gouverner le pays.
Avant d'aborder les probabilités de coalitions, il est bon de savoir que la plupart des voix venant de la majorité des partis, autres que Nidaa Tounes, n'arrêtent pas de prôner la démarche d'un gouvernement d'union nationale où figurent les représentants de tous les partis. Une hypothèse rejetée par le principal parti à la future Assemblée.
Comme sur le plan légal et constitutionnel, c'est le premier parti au parlement qui sera appelé à former le prochain gouvernement, il est utile de voir les différents cas de figure pouvant survenir dans ce sens.
En effet, Nidaa Tounès a deux possibilités de coalition en vue d'avoir une majorité viable. La première, la plus plausible est celle de trouver un terrain d'entente avec le Front populaire, avec l'idée que le soutien d'Afek, d'Al Moubadara et autre Front du salut national serait acquis.
Cette possibilité permettrait à Nidaa d'avoir un bloc composé de 112 ou 113 députés appartenant à quatre ou cinq partis, ce qui est considéré par les analystes comme étant une possibilité réelle et réaliste.
Nous évoquons cette probabilité comme étant faisable, pour la simple raison que Nidaa et le Front populaire ont eu à batailler, côte à côte après l'assassinat du martyr Chokri Belaïd et, surtout, après le meurtre de l'autre martyr Mohamed Brahmi, ce qui a conduit à la naissance du Front de salut national à l'origine de la chute de la troïka.
Et si des dirigeants de Nidaa ont clairement traité de cette probable alliance, les leaders du Front populaire n'ont pas encore donné leur vision officielle de la prochaine configuration du paysage politique. La seule indication est venue de M'barka Brahmi, veuve du martyr Mohamed Brahmi et fraîchement élue en tant que députée pour la circonscription de Sidi Bouzid.
Pour Mme Brahmi, toute alliance avec Ennahdha est impensable. "Comment voulez qu'on s'allie avec une partie que nous accusons d'être derrière l'assassinat de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd ? Comment voulez qu'on s'allie avec ceux qui ont caché l'information mettant en garde contre le meurtre planifié de Mohamed Brahmi ?", lance t-elle sous forme d'interrogations sur divers plateaux télévisés.
Quant à une entente avec Nidaa, elle n'écarte pas une pareille hypothèse à condition qu'il y ait une convergence des vues entre les deux partis concernant des programmes bien précis.
Il faut dire que tout le monde s'attend à d'âpres négociations dans la mesure où le Front populaire reste très à cheval sur les principes et sera sûrement très difficile à manier car il est réputé être intraitable sur certains aspects, même si, depuis quelque temps, il s'est montré assez pragmatique.
L'autre cas de figure est celui d'une alliance de Nidaa avec l'Union patriotique libre (UPL) de Slim Riahi, si un accord avec Al Jabha n'est pas conclu. Mais cette éventualité reste trop faible, surtout suite à la grande dispute entre les patrons de la chaîne Nessma Tv et Slim Riahi et au cours de laquelle, Ahlem Kamergi a lancé des flèches acerbes contre Nidaa, ce qui a créé une situation qualifiée par les observateurs de point de non retour entre les deux partis.
Ceci nous amène à évoquer une troisième possibilité, en l'occurrence une probable entente entre Nidaa et Ennahdha, sachant que ce dernier serait bien content de participer à une pareille alternative comme n'ont cessé de le dire et de le répéter, à tout bout de champ, tous les dirigeants du parti islamiste.
De Rached Ghannouchi à Lotfi Zitoun en passant par Imed Hammami et bien d'autres cadres d'Ennahdha ont assuré qu'ils restent ouverts à toutes les options et en premier celle d'une coalition avec Nidaa Tounès pour gouverner la Tunisie. Et ce malgré la multiplication des déclarations de la part des différents dirigeants de Nidaa, et à leur tête Béji Caïd Essebsi, qu'ils ne peuvent s'allier qu'avec les parties « qui leur ressemblent », autrement dit avec les parties du même bord et ayant un projet de société analogue au leur.
S'agit-il alors d'une fin de non recevoir adressée par les « Nidaïstes » au parti islamiste ? Si cela semble être le cas en apparence, il n'en demeure pas moins que les mêmes barons de Nidaa laissent planer une certaine « confusion » voulue en réitérant la possibilité d'une coexistence et même sa nécessité.
Ceci veut-il dire que les responsables de Nidaa laissent, ainsi, une issue qui leur permettrait, en cas de nécessité absolue, de nouer une coalition avec Ennahdha ? Rien n'est impossible et l'éventualité n'est pas totalement à écarter, même si certains parlent pour le moment, que la coalition serait, dans ce cas, contre nature.
En tout état de cause, les analystes s'accordent à dire, et au vu des différentes hypothèses présentées, l'alliance la plus plausible reste celle entre Nidaa, le Front populaire, Afek, Al Moubadara et le Front du salut national.
A ne pas perdre de vue que les tractations inévitables pour la course à l'élection présidentielle auront, sûrement, un impact sur lesdites alliances, d'où la nécessité d'attendre encore quelques jours avant de se prononcer d'une manière plus claire sur la question.
Sarra HLAOUI


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