Tout avocat le sait, perdre un procès pour vice de forme est la pire chose qu'il pourrait avoir dans sa carrière. Elle dénote tout simplement d'une méconnaissance des lois et de la justice, sans qu'il n'y ait de lien quelconque avec l'affaire. Certains avocats vont même jusqu'à rembourser leurs clients des avances qu'ils ont reçues quand ils perdent avec cette manière cinglante. Au parti présidentiel CPR, il semblerait que ce soit une coutume que de perdre ses procès pour vice de forme. Ainsi donc, jeudi 4 décembre 2014, le CPR a perdu trois procès en même temps et les trois avec le même argument. Le premier est lié à la plainte déposée contre Achourouq et Taïeb Baccouche. Le tribunal a désavoué le CPR en prononçant l'arrêt des poursuites. Dans ce procès, l'arrêt allait de toute façon être prononcé puisque l'un des accusés, Raouf Mkadmi, rédacteur en chef d'Achourouq, est décédé. Mais le tribunal a prononcé sa sentence en se basant sur un autre argument. Le CPR a déposé sa plainte suite à l'accusation de son implication dans le meurtre du martyr Lotfi Nagdh. Le deuxième procès est lié à la plainte déposée contre le vice-président de l'UGTT Kacem Affia et le CPR a été désavoué puisque le tribunal a également fait arrêter la procédure. Dans une intervention radiophonique, M Affia a accusé le CPR d'être impliqué dans les agressions ayant eu lieu devant les locaux de l'UGTT Le troisième est lié à la plainte du CPR déposée contre Habib Rachdi, secrétaire général adjoint du syndicat de la sûreté républicaine. Ce dernier a accusé le CPR de soutenir le terrorisme. Les trois plaintes se ressemblent et le CPR cherchait à se blanchir des accusations publiques proférées contre lui. La justice l'a désavoué dans les trois procès. On précisera que les trois plaintes ont été déposées par le CPR Samir Ben Amor qui a été chef de file d'un groupe d'avocats.