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Moncef Marzouki, nouveau visage du fascisme?
Publié dans Business News le 24 - 12 - 2014

S'il est une performance indéniable de Moncef Marzouki, c'est qu'il est toujours parvenu à rester au centre de l'information et fait l'objet de l'attention des médias, même si c'est souvent pour le pire et non pour le meilleur. Cela nous rappelle les dires de Marzouki et de ses compagnons qui n'ont cessé d'accuser les médias de mener une cabale contre lui. Pourtant, la réalité est bien plus simple. On adorerait parler d'autre chose, écrire sur d'autres sujets, mais cela devient impossible avec un président qui fait en moyenne une bourde tous les deux jours. La dernière de ses bourdes est son discours d'hier.
La Juliette des révolutionnaires est apparue à son balcon un peu avant 17h pour distiller un discours en total décalage par rapport à la réalité. Chose qui est devenue une habitude pour Moncef Marzouki. Dès le début de sa présidence, quand ses conseillers lui disaient qu'il avait tort, il y allait quand même. Quand les médias pointaient ses défaillances, il répliquait que c'étaient des médias nostalgiques de l'ancien régime. Quand les instituts de sondage disaient que son parti et sa popularité diminuaient, il répliquait que ces instituts étaient faits de vendus à la solde d'on ne sait quelle force. Donc, quand il perd les élections, il pointe l'ISIE et suggère une certaine falsification. Moncef Marzouki est cohérent dans son délire.
Il a donc prononcé un discours hier dans lequel il a annoncé la création d'un parti politique dénommé « le mouvement du peuple des citoyens ». Comme l'a bien expliqué Zyed Krichen dans son édito au journal Le Maghreb du 24 décembre, la tendance populiste transparait dans la dénomination même du parti. Il crée cette dichotomie entre les « citoyens », qui sont évidemment dans son camp, et les autres qui ne sont que des « sujets ». Moncef Marzouki prend la tête de ce mouvement destiné à représenter les pauvres, les révolutionnaires, les anti-RCD, prétendument. Il prend la tête de ce mouvement du « peuple » contre les élites « pourries » du pays. Pourtant, c'est bien un médecin qui a vécu en France qui s'érige en rempart contre ces « élites ». Encore de la cohérence dans le délire.
Cette idée de dresser une partie du peuple contre une autre est dangereuse, mais pas nouvelle. En Chine, Mao Zedong avait fait la même chose pour reconquérir le pouvoir. En 1966, il a décidé de lancer une « révolution culturelle », on fera ici le parallèle avec « les vraies valeurs de la Révolution » prônées par Moncef Marzouki. Le but de Mao n'était pas, évidemment, de construire une quelconque culture mais uniquement d'avoir le pouvoir. Pour accomplir cette besogne, Mao avait institué les « gardes rouges », un autre parallèle s'impose ici avec les ligues de protection de la Révolution. Ces brigades ont traumatisé la société chinoise en perpétrant des exactions allant de la destruction de temples bouddhistes à l'humiliation publique et l'exécution d'intellectuels. On se rappellera ici des menaces de lynchage proférées par les pseudo-révolutionnaires des LPR.
A travers son discours, Moncef Marzouki a définitivement prouvé qu'il n'aurait pas pu devenir le président de tous les Tunisiens. Il s'est toujours mis dans la peau de la victime et a toujours fait penser qu'une obscure machine de membres de l'ancien régime et de contre-révolutionnaire se dressait contre son fabuleux projet révolutionnaire. Evidemment, il n'en est rien. Mais ça fait partie de la « légende » que Moncef Marzouki tente de créer autour de sa personne. Et dans une certaine mesure, ça marche.
Mais comme le rappelle Zyed Krichen, « la victoire de Nidaa Tounes aux législatives et celle de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle ouvriront, sans doute, une autoroute à des courants populistes et radicaux dont le projet central est de s'opposer à l'ancien régime et de finaliser le cheminement révolutionnaire ». Par conséquent, Moncef Marzouki espère prendre la tête de ce courant qui sera composé de membres des LPR, de salafistes et de déçus d'Ennahdha.
Peut être que reprendre une posture d'opposant calmera l'esprit de Moncef Marzouki puisqu'il reviendra à un rôle qu'il connait. Même si ce ne sera pas en France. Une autre constatation est digne d'intérêt dans le discours de Moncef Marzouki. Il a tourné le dos à son parti d'origine, le CPR.
Apparemment, Moncef Marzouki ne voit pas son avenir politique en compagnie des Slim Ben Hmidène, Imed Daïmi ou Sihem Badi. Une de ses rares décisions sensées. Mais bon, rien ne garantit que ce soit réellement le cas, n'avait-il pas dit le 20 novembre qu'il arrêterait la politique partisane en cas de défaite à la présidentielle ? Cohérence dans le délire, encore…


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