A l'occasion de la Fête de la Révolution, le président de la République, Béji Caïd Essebssi, a décidé, ce mardi 13 janvier, en présence du ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle Hafedh Ben Salah, une grâce spéciale en faveur de 2.135 détenus. Cette décision a été prise en concertation avec la commission d'amnistie. 1.322 d'entre eux seront libérés alors que les 813 autres ont eu droit à des réductions de peine. Le directeur général des affaires pénales Riadh Belkadhi a souligné que la commission a sélectionné les cas réunissant les critères adéquats permettant aux détenus de bénéficier de cette amnistie, notamment le genre de crime commis, la période de détention, les non-récidivistes et ayant une bonne conduite. Il a souligné qu'aucun prisonnier condamné pour des crimes graves comme le terrorisme, le trafic d'armes, le meurtre, le trafic de drogue ou les crimes sexuels, n'a été gracié. A noter que pareilles amnisties avaient suscité, auparavant, de nombreuses polémiques: des personnes libérées dans ce contexte avaient, en effet, récidivé, par la suite, ou commis des délits en relation, notamment, avec le terrorisme.