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Gouvernement Essid : Ennemis d'hier, alliés d'aujourd'hui
Publié dans Business News le 03 - 02 - 2015

Le premier gouvernement de la deuxième République s'apprête à recevoir le feu vert de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), plus précisément demain mercredi 4 février 2015. Actuellement tout plaide en faveur d'un vote massif pour l'octroi de la confiance au cabinet de Habib Essid, et ce suite à la présence de pas moins de quatre partis, à savoir Nidaa Tounes, Ennahdha, l'Union patriotique libre (UPL) et Afek Tounès dans la coalition qui élira domicile au Palais de la Kasbah.
Ainsi, hormis le Front populaire, le CPR et Attayar démocratique, le nouveau gouvernement recevrait un plébiscite avoisinant les 170 voix, soit plus des deux tiers de l'ensemble des élus à l'ARP, et ce grâce à une sorte de coalition ou une entente entre des formations politiques que rien n'unit.
En effet, les alliés d'aujourd'hui étaient les ennemis farouches d'hier. A titre d'exemple, Nidaa Tounes et l'UPL avaient des relations conflictuelles et affichaient publiquement leurs divergences. Les deux partis s'étaient retrouvés, à un moment donné, notamment avant le premier tour de la présidentielle, à un point de non retour. Par ailleurs, Afek Tounes et l'UPL n'ont jamais été en bons termes. Au contraire, ils n'ont jamais arrêté de se lancer des accusations, voire de se dénigrer.
Il est bon de rappeler aussi que le parti islamiste n'a jamais vu de bon œil la montée du parti Nidaa et de son président Béji Caïd Essebsi. Rached Ghannouchi, chef d'Ennahdha était allé jusqu'à considérer que « Nidaa Tounes était plus dangereux que les salafistes » !
On se rappelle les querelles interminables entre les dirigeants des deux mastodontes de la politique tunisienne sur les plateaux de radio et de télévision. Sahbi Atig, Houcine Jaziri, Mohamed Ben Salem et Abdellatif Mekki, d'un côté, Mondher Belhaj Ali, Mohsen Marzouk, Lazhar Akremi et Taïeb Baccouche, de l'autre faisaient le « triste spectacle » à travers les médias audiovisuels.
On n'oubliera pas qu'Ennahdha était l'un des défenseurs les plus acharnés du projet de loi dit de protection de la révolution qui était sur la table de la défunte Assemblée nationale constituante en vue de barrer la route à tous les membres de Nidaa Tounes de participer à la vie politique pendant plusieurs années. On n'oubliera pas également l'insertion dans la Constitution d'une clause limitant l'âge à 75 ans pour les candidats à l'élection présidentielle. Une clause retirée par la suite, mais qui était destinée à exclure BCE de toute course à la magistrature suprême.
On citera, dans ce même cadre, l'intervention sur des plateaux radio et télévision, d'Amel Azouz d'Ennahdha, récemment nommée secrétaire d'Etat au gouvernement d'Essid, qui considérait Nidaa Tounes comme étant une réincarnation du RCD et des symboles du régime de Ben Ali et défendait, bec et ongles, le même projet d'exclusion dit de protection de la révolution.
Pour sa part, Nidaa Tounes n'avait cessé de répéter qu'il ne s'allierait pas avec le parti islamiste. « Nous ne gouvernerons pas seuls, mais nous nous allierons avec les gens qui nous ressemblent », disait en substance M. Caïd Essebsi. « Ceux qui ne votent pas Nidaa Tounes accordent leurs voix à Ennahdha », avait-il répété lors de la campagne électorale pour les législatives.
Côté querelles aussi, on citera les grandes frictions entre Nidaa et l'UPL. « Non désolé, on ne joue pas dans la même division » semblaient répéter les membres de Nidaa Tounes qui n'ont jamais pris au sérieux l'UPL et ses dirigeants
On se rappellera, également, la fameuse émission télévisée où Ahlem Kamerji, présentée comme porte-parole officielle de l'UPL, avait lancé des accusations directes et trop graves à l'encontre des partisans de Nidaa assurant qu'ils s'en prenaient aux réunions et meetings de son parti allant jusqu'à présenter des vidéos montrant des jeunes avec des t-shirts à l'emblème de Nidaa agressant des sympathisants de l'Union patriotique libre.
Sans oublier que Slim Riahi avait concentré ses remarques, lors de la campagne avant le premier tour de la présidentielle, sur la personne de BCE et focalisé son ironie sur son âge avancé.
Le même UPL a eu des disputes publiques et sans merci avec Afek Tounes qualifié de « parti élitiste qui n'a aucun lien avec la réalité du pays et de la Tunisie profonde » tout en mettant l'accent, par la suite, sur la représentation faible à l'ARP avec moins de dix sièges, alors que le parti de Yassine Ibrahim a toujours traité l'UPL de populiste et trop faible.
Ayant une attitude hautaine face au parti de Slim Riahi, Afek le considère, surtout, comme étant trop faible et sans cadres compétents capables d'assumer de hautes charges pour la gestion des affaires publiques.
Cette animosité a persisté même après l'annonce de la composition du gouvernement où siègeront, côte à côte, « Afékistes » et «UPListes ». En effet, pas plus tard que lundi 2 février 2015 sur le plateau de Nessma TV, Rim Mahjoub d'Afek et Ahlem Kamerji de l'UPL, se sont « chamaillées », justement à propos de la valeur et du poids de chaque parti. Cette dispute donne une piètre image de ce que sera le nouveau gouvernement.
Dans le même ordre d'idées, on mentionne les dernières réserves exprimées par Saïd Aïdi, futur ministre de la Santé qui s'est vu flanquer d'un secrétaire d'Etat chargé des établissements hospitaliers, en l'occurrence le Nahdhaoui, Nejmeddine Hamrouni.
On est en droit de se poser, alors, certaines questions quant à la viabilité du futur cabinet gouvernemental et de ses chances de survie. Car il faut bien reconnaître que l'équipe qui s'installera à La Kasbah, dispose peu, ou pas du tout, de la solidarité et de la cohésion requise pour s'acquitter convenablement de ses missions dans une conjoncture des plus difficiles à tous les niveaux, politique, économique, social et sécuritaire.
A mois qu'on compte sur la présidence de la République pour conférer un brin d'entente entre les différents membres appartenant à des formations politiques que tout sépare et peu rassemble. Reste à savoir si Béji Caïd Essebsi usera d'une baguette magique pour redonner la cohésion espérée à l'équipe gouvernementale ou s'il dispose de la baguette, tout court. Sarra HLAOUI


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