Le président de la commission parlementaire de la planification stratégique, du développement durable, du transport, de l'infrastructure et de l'urbanisme, Saber Jlassi, est intervenu mardi 5 août 2025 sur les ondes de Jawhara FM afin d'évoquer plusieurs dossiers d'actualité. Invité de l'émission « Sbeh El Ward », M. Jlassi est revenu sur la grève du secteur du transport. Il a appelé à la rationalisation du recours à la grève et à privilégier le dialogue pour sortir de l'impasse. Il a affirmé que certaines revendications de la Fédération générale du transport étaient excessives. Concernant les dossiers transmis par la commission au ministère du Transport, M. Jlassi a indiqué qu'aucune avancée n'avait été enregistrée. Saber Jlassi a par ailleurs précisé que la commission dispose de deux propositions de loi : la première concerne la régularisation de la situation des bâtiments achevés en infraction aux permis de construire, la deuxième vise la régularisation foncière des quartiers anarchiques. « Il faut savoir qu'un million de Tunisiens vivent dans des quartiers anarchiques », a-t-il déclaré.
Selon M. Jlassi, 1400 quartiers anarchiques sont répartis sur l'ensemble du territoire national. L'invité de Hatem Ben Amara a ensuite expliqué que deux projets de loi ont été soumis à la commission de la planification stratégique par la présidence de la République. Le premier concerne la cession des logements sociaux financés par la Société de promotion des logements sociaux (SPROLS) aux locataires de ces logements. Le second projet de loi concerne la Société nationale immobilière de Tunisie (SNIT), à laquelle il serait permis, à l'instar de la SPROLS, de recourir à la technique de la location-accession. « Il est vrai que nous avons été satisfaits par l'adoption de la nouvelle loi sur les chèques, mais malheureusement, dans la pratique, cette loi a causé un sérieux ralentissement économique », a déploré Saber Jlassi. Il a également indiqué que la loi sur l'investissement (n° 2016-71 du 30 septembre 2016) est actuellement en cours de révision par la commission. Quant aux tensions entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, M. Jlassi a reconnu : « C'est vrai qu'il y a des tensions. Nous attendons toujours le Code des changes, le Code des eaux et plusieurs autres lois. »