L'agence de notation Fitch Ratings a publié, mercredi 1er juillet 2015 un communiqué, dans lequel elle revient sur la situation économique de la Tunisie, suite à l'attentat terroriste de Sousse. Ainsi, l'agence de notation estime que l'attaque de la semaine dernière met en évidence les risques du terrorisme et les dommages potentiels sur l'économie tunisienne. Mais, le pays qui vient d'achever sa transition démocratique est capable, estime-t-elle, de soutenir des réformes structurelles qui à moyen terme augmenteront sa croissance. Cette attaque, la seconde en 3 mois après celle du musée du Bardo et qui a aussi ciblé des touristes étrangers, va influencer l'économie à court terme à travers un impact négatif sur le tourisme, qui a représenté, en 2014, 7% du PIB, 12% de l'emploi et 9% des recettes en devises. En outre, la ministre du Tourisme Selma Rekik avait estimé le lendemain que cette attaque va coûter 515 millions de dinars, soit l'équivalent de 1,1% du PIB. En prenant en considération ces éléments, Fitch Ratings prévoit une baisse de la croissance en Tunisie à 1,9% en 2015 contre 2,3% en 2014. «L'attaque met en évidence les risques d'ordre sécuritaire qui pèsent encore sur le pays après une transition réussie vers un régime politique démocratique. Ces risques sont aggravés, vu les frontières communes de la Tunisie avec la Libye, où les terroristes, qui ont commis les attentats du Bardo et de Sousse, ont été formés, selon des affirmations du gouvernement tunisien», lit-on dans le document. L'instabilité liée à la sécurité sociale ou politique mettrait de la pression négative sur la note souveraine 'BB-' de la Tunisie, affirme Fitch Ratings. Toutefois, l'agence considère que le processus de transition politique et la stabilisation sont bien ancrés, et la révision des perspectives de la Tunisie de "négatives" à "stables" en mars dernier, témoigne de l'aboutissement d'un processus démocratique de quatre ans. Cette transition devrait soutenir les efforts visant à relancer l'économie tunisienne et favoriser des réformes structurelles dans certains domaines, tels que la révision du code de l'investissement, la restructuration des banques publiques et d'autres réformes fiscales. La Tunisie continuera à bénéficier du soutien financier, économique et politique de la part de ses principaux partenaires occidentaux, suite à sa transition démocratique, conclut l'agence.