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A l'Ariana, on ne respecte ni la loi, ni le prestige de l'Etat !
Publié dans Business News le 12 - 08 - 2015

L'Ariana et ses quartiers huppés serait-elle devenue une zone de non droit où l'on ne respecte ni l'Etat, ni ses lois ? Alors que d'autres villes et cités de la Tunisie se plaignent des vendeurs ambulants et des étalages anarchiques. Les riverains du deuxième gouvernorat du pays, faisant partie du Grand Tunis, souffrent des commerces patentés et légaux qui font de l'anarchie. Grâce au silence complice des autorités, ces commerces ont envahi tout le trottoir face à leurs échoppes, puis toutes les places de parking et, on commence une nouvelle ère, en envahissant une partie de la chaussée. Certains de ces commerces sont situés en face des postes de police...


Le gouvernorat de l'Ariana actuelle évoque le Texas de la guerre de sécession où chacun faisait à sa guise et où le plus faible subit la mauvaise conduite du plus fort. L'ancien Far West américain était une terre de l'impunité et de l'anarchie. Cela semble être aussi le cas de ce gouvernorat aujourd'hui où l'on trouve quelques uns des quartiers les plus huppés et les plus chers du Grand Tunis. Il suffit de voir le nombre de terrasses illégales érigées sur les trottoirs, les places de stationnement des voitures et une partie de la chaussée pour comprendre que dans cette ville on échappe aux sanctions. Le phénomène touche El Menzah V, El Menzah VI, mais surtout la cité Ennasr et son fameux boulevard Hédi Nouira.
C'est, malheureusement, le pauvre piéton qui fait les frais de ce laisser-aller. On lui pique son trottoir et on l'oblige à marcher sur la chaussée. Un véritable danger, surtout lorsque ce piéton est un enfant, une femme derrière une poussette, une femme enceinte, une personne âgée ou un malvoyant.


«On ne peut plus faire de marche dans notre propre quartier, à cause de la saleté, mais également de ces cafés et restaurants qui ont carrément envahi une partie de la chaussée, après les trottoirs et les parkings », témoigne un résident du quartier. Pour lui, la situation n'est plus tenable et devient même dangereuse : « Marcher aujourd'hui à la Cité Ennasr ou à El Menzah V ou El Menzah VI devient dangereux pour un piéton. On viole les règles classiques de la loi urbaine, mais on viole aussi les règles basiques de sécurité et de civisme », a-t-il poursuivi. L'homme attire aussi notre attention sur les répercussions du phénomène sur la valeur de l'immobilier : « Le problème dans tout cela est que la valeur des propriétés va décroitre à cause de cette anarchie, parce que ces quartiers huppés (un des plus chers du Grand Tunis) deviennent invivables ».
La gêne occasionnée par l'anarchie des cafés et des restaurants de la cité, elle touche également les visiteurs. « On me parle beaucoup de la Cité Ennasr comme quoi c'est un des meilleurs quartiers de Tunis. Je suis déçu par tant d'incivisme et tant d'irrespect de la loi ». Le jeune homme était remonté contre les services de fourrière qui ont fait remorqué sa voiture : « Là où j'ai vraiment senti l'injustice, c'est lorsque la grue a pris ma voiture à la fourrière. J'étais en stationnement interdit et je l'assume. Mais il n'y avait nulle part où stationner, puisque les places de parking étaient occupées par les tables et chaises de cafés ! Il y avait en plus toute une file de voitures en stationnement interdit, il a fallu que ça tombe sur moi. Ça ne me dérange pas de payer mon infraction, je l'assume, mais ce qui me dérange est que la place de parking qui aurait pu me revenir de droit était prise par un café, celui-là même où j'étais attablé et qui m'a présenté une note de 15 dinars pour deux cafés et une bouteille d'eau ! Je ne reviendrai plus, c'est certain ! ».

Les commerçants en infraction jouent aux héros, un peu comme ces cow-boys que tout le monde craignait, jusqu'aux sheriffs, dans les westerns spaghettis. Leurs concurrents qui préfèrent respecter la loi ou n'ont pas suffisamment de « pistons » pour faire ce que bon leur semble, déchantent et crient, eux aussi, à l'injustice et la concurrence illégale. « Tous mes voisins ont agrandi leurs magasins et doublé, voire triplé leur capacité avec les extensions illégales qu'ils ont effectuées. Ils ont envahi trottoirs et parkings en toute impunité », témoigne ce tenancier de café. Notre interlocuteur pointe également le laisser-aller des autorités : « la police locale non seulement ferme les yeux, mais elle figure parmi leur clientèle. Nous connaissons très bien les agents, puisque ce sont eux-mêmes qui viennent nous verbaliser pour un rien, alors qu'ils s'attablent dans des restaurants et cafés en infraction flagrante ».


Plusieurs s'accordent à dire que la prolifération des constructions commerciales, en dur et en léger, sur des espaces pour piétons et pour voitures a pris une ampleur considérable. Les autorités sont, indéniablement, responsables de cette situation intenable aussi bien pour les riverains que pour les piétons. Toutefois, il reste à savoir si cette responsabilité est partagée et à qui incombe d'imposer le respect des règles et des lois urbanistiques ? Est-ce la mairie qui délivre les autorisations, ou est-ce la police municipale qui refuse d'exécuter les ordonnances de la mairie ? Ou c'est plutôt la responsabilité du district de police qui ferme les yeux pour des raisons inconnues ?
Nous pouvons aussi nous demander s'il y a une volonté de quelques barons locaux (de l'administration ou/et de la police) de donner une mauvaise image de l'Etat, du gouvernement actuel et du ministre de l'Intérieur pour montrer que les élections d'un gouvernement de compétences n'a servi à rien ?
Cette situation n'est pas spécifique à la cité Ennasr. Le problème se pose partout avec plus ou moins d'acuité. Le problème s'observe, en effet, dans d'autres quartiers huppés du Grand Tunis, comme La Marsa ou les Berges du Lac. Certains riverains du Lac ont carrément obtenu une décision judiciaire pour empêcher les nuisances d'un commerce local, mais la police a refusé de la faire exécuter, d'après une résidente de la région. Aux dernières nouvelles, les voisins se sont rassemblés pour déposer plainte contre la police qui a refusé d'exécuter !


Une source haut placée nous indique que ce type de problèmes devrait être résolu une fois que l'on a opéré le mouvement des gouverneurs qui sera suivi par celui des délégués. Plusieurs hauts responsables de différents gouvernorats ont été nommés par la troïka. Ils encouragent ce laisser-aller exprès pour des raisons purement politiques. Ils se savent impunis en refusant d'appliquer la loi.
Ils refusent de prendre des dispositions impopulaires par rapport à ces tenanciers de cafés et restaurants à qui ils s'adresseront, dans un proche avenir, pour se faire financer leurs campagnes électorales. En résumé, ils leur rendent service aujourd'hui pour entretenir de bonnes relations à l'avenir.
En attendant, c'est le citoyen qui s'expose au danger et la ville qui donne la pire des impressions à ses visiteurs. Sans compter la chute de la valeur des biens immobiliers des cités indiquées. Il est vrai qu'on n'est pas encouragé à acheter, au prix fort, un appartement dans un quartier où l'on ne peut même pas faire une marche à pied en toute sécurité.


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