Les trottoirs sont-ils faits pour les piétons ? C'est la question que se posent les habitants de la ville de Bizerte qui vivent un calvaire quotidien depuis l'apparition du phénomène d'envahissement par les différents commerçants de la capitale du nord des espaces qui bordent la chaussée des artères du centre ville. Il est vrai que le phénomène qui était moins visible par le passé, est devenu aujourd'hui assez alarmant avec les étalages installés sur les trottoirs, le piéton est régulièrement obligé, ou de se faufiler à travers les obstacles, ou de descendre sur la chaussée ou, même, de renoncer à emprunter une voie qui lui est normalement réservée et de se mettre à cheminer dans ce couloir étroit et dangereux, situé entre les voitures en stationnement le long des bordures des trottoirs et celles qui roulent. Depuis quelque temps, le piéton doit faire face à un obstacle d'un genre nouveau. Il s'agit des terrasses de café. Les larges trottoirs, au centre de la capitale du nord, ne profitent pas toujours à ceux qui ont envie de déambuler. Sur l'avenue Habib Bougatfa, au front de mer, des terrasses sont aménagées depuis l'été dernier. Et il semble bien que l'exemple du centre ville ait fait tache d'huile. Pour se promener sur le trottoir qui jouxte la partie habitée de la ville, le piéton ne dispose souvent que d'un mince passage où, là encore, le risque pour lui est d'avoir le sentiment de faire irruption dans l'ambiance privée des personnes attablées, d'être un intrus dans l'univers feutré des couples d'amoureux ou des amis qui se font des confidences autour d'un thé ou d'une citronnade.
Accroissement du commerce anarchique Le second phénomène alarmant auquel est confrontée quotidiennement la population Bizertine est celui du déferlement dévastateur du commerce anarchique qui sévit au centre de la capitale du nord, malgré les campagnes menées par la police municipale pour endiguer ce phénomène qui connaît malheureusement un accroissement assez rapide, puisque les commerçants ambulants ne cessent de débarquer de partout et d'envahir places, rues, trottoirs et chaussée du centre ville, rendant les artères de ces quartiers très sales et même inaccessibles aux piétons. Face à l'amplification de ce phénomène dévastateur, les autorités compétentes doivent mettre tout en œuvre pour éradiquer ce fléau qui a pris des dimensions alarmantes.