Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT, était l'invité de l'émission L'Expresso de ce vendredi 18 septembre 2015 sur Express Fm. Il est revenu sur le « bras de fer » entre le syndicat de l'enseignement de base et le ministère de l'Education. S'exprimant au micro de Wassim Ben Larbi, M. Tahri a soutenu les revendications des instituteurs qu'il qualifie de « légitimes ». « D'ailleurs tout le monde reconnait la légitimité de ces demandes. Le ministre de l'Education, lui-même, l'a admis, le chef du gouvernement aussi, le président de la République et même certains journalistes », a-t-il déclaré. Puis d'indiquer que le salaire de l'instituteur est l'un des plus bas au monde, « c'est deux fois le smig », dit-il, ajoutant que pour les enseignants contractuels les conditions de travail sont précaires. « Ils sont payés un salaire de 200 dinars », précise-t-il.
Sami Tahri a considéré que les propositions du gouvernement étaient « en-deçà des attentes », ce qui a acculé les instituteurs à faire grève les 17 et 18 septembre et observer des sit-in dans les sièges des délégations régionales de l'enseignement. Le syndicaliste a également insinué que le gouvernement était de mauvaise foi et qu'il voulait jouer la carte de la pression des parents. « Pourquoi n'ont-ils pas négocié en juillet, en août ou en début septembre ? Qu'est ce qu'ils attendaient ? Que l'année scolaire arrive et qu'on s'approche des dates des examens. Puis on nous sort la même rengaine, celle des instituteurs qui prennent les élèves en otage ? », a-t-il lancé. « Maintenant c'est clair qui est entrain de prendre les élèves en otage », a-t-il poursuivi. Sami Tahri a aussi accusé le département de tutelle de « tordre le bras » au syndicat. Celui-là a exigé que la grève soit suspendue pour retourner aux négociations. Sur la sanction pécuniaire appliquée à l'encontre des instituteurs grévistes, M. Tahri a qualifié cette mesure de « vengeresse ».