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Zouheir Makhlouf face à l'injustice indigne de Sihem Ben Sedrine !
Publié dans Business News le 23 - 12 - 2015

La guerre ouverte entre la présidente de l'Instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, et son vice-président, Zouheir Makhlouf, ne semble pas toucher à sa fin. Depuis l'été 2015, les deux principaux protagonistes sont à couteaux tirés. A coups de déclarations polémiques, de limogeages à répétition, de plaintes et de fracassantes accusations, rien ne va plus à la tête de l'instance censée mener la justice transitionnelle en cette Tunisie postrévolutionnaire.


Depuis sa création, l'Instance Vérité et Dignité a suscité des polémiques suite aux démissions successives de ses membres qui, pour la plupart, s'en prennent directement à leur présidente, la controversée Sihem Ben Sedrine. Les frasques et les accusations portées à l'endroit de Ben Sedrine défrayent la chronique. Sur les quinze membres de l'IVD, plusieurs ont dû quitter le navire, dont Noura Boursali ou Mohamed Ayedi. Les démissionnaires s'accordent à dire qu'ils ont claqué la porte en raison de « l'absence d'un climat de travail propice » ou en raison « des pratiques dictatoriales de SBS ». Une Sihem Ben Sedrine qui n'en finit pas d'attirer les critiques les plus acerbes, cherchant l'affrontement avec ses « rivaux », plutôt que l'apaisement. Cette agressivité envers une certaine classe politique et médiatique n'a fait que grossir les rangs de ses détracteurs, l'accusant d'instrumentaliser l'instance à des fins bassement politiciennes.

C'est par Zouheir Makhlouf que le scandale est finalement arrivé. Au mois d'août, une lettre est envoyée par M. Makhlouf à Mohamed Ennaceur , où il attire l'attention du président de l'Assemblée des représentants du peuple sur « les abus, les irrégularités et les contrevérités » de la présidente de l'IVD, Sihem Ben Sedrine. Le contenu de la lettre en question a été fuité dans les médias, faisant étaler le linge sale de l'instance et de sa présidente en public. Coup dur pour Sihem Ben Sedrine qui menait à l'époque un bras de fer avec l'institution de la présidence de la République, tentant de discréditer le projet de loi sur la réconciliation financière proposé par le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi.

En gros, les deux faits majeurs dénoncés par Zouheir Makhlouf sont la contrevérité prononcée par la présidente qui avait affirmé avoir traité 250 dossiers au sein de l'IVD, alors qu'elle n'en a reçu que deux dossiers selon ses propres dires. Deuxième fait, Makhlouf révèle les desseins de Ben Sedrine d'approcher l'ambassadeur de France en Tunisie, et ce afin d'arracher son soutien et contrer le projet de loi de la présidence. Il n'en fallait pas moins pour susciter un branle-bas de combat sur la scène politique et médiatique nationale. Se défendant Zouheir Makhlouf invoque la responsabilité morale et légale de dénoncer les différents abus au sein de l'IVD. Il faut dire qu'il a fait l'objet d'une campagne de dénigrement de la part de leaders politiques et de l'appareil proche de l'ancien président Moncef Marzouki, connu pour son soutien inconditionnel à Mme Ben Sedrine. Pourtant, Zouheïr Makhlouf a agi dans un total respect des institutions de l'Etat en envoyant une lettre officielle au président de l'Assemblée.

Activiste et militant des droits de l'Homme sous l'ère Ben Ali, M. Makhlouf est accusé d'avoir trahi les principes de la révolution en agissant de la sorte. Le camp pseudo révolutionnaire lui en a voulu de s'attaquer à sa grande amie et protégée Ben Sedrine. Il faut dire aussi que le concerné, n'a pas tenu sa langue sous la troïka, portant des accusations à certains conseillers de la présidence de la République. Il avait en effet affirmé détenir des preuves qui pourraient aujourd'hui mettre derrière les barreaux certains conseillers de la présidence. Cela n'avait vraisemblablement pas plu au clan de Marzouki…

Oppressé sous Ben Ali, Makhlouf n'est pas au bout de ses peines parce qu'il se retrouve, après la révolution, oppressé d'une façon certes différente par la présidente de l'IVD. Il a été évincé de son poste un jour après la publication de la lettre. L'éviction est due au fait qu'il a transgressé les articles 32, 33 et 37 de la loi organique régissant la justice transitionnelle. C'est le conseil de l'instance qui a pris cette décision.

Zouheir Makhlouf porte deux plaintes contre la présidente de l'Instance, Sihem Ben Sedrine, auprès du Tribunal administratif. La première en référé pour réhabilitation et la seconde, sur le fond suite à la décision de son limogeage de l'IVD, ce qui est a été considéré par M. Makhlouf comme « illégal et invalide ». Pour sa défense, il a précisé que le quorum nécessaire n'a pas été réuni par le conseil de l'instance lors de son éviction et que seuls 8 membres étaient présents alors que le quorum imposait 10, soit les deux tiers des membres. Le Tribunal administratif a donné raison à Zouheir Makhlouf et s'est prononcé pour la suspension de la décision de limogeage. Réhabilité, il est à plusieurs reprises empêché d'accéder aux locaux de l'instance. Il sera finalement une nouvelle fois limogé par le conseil de l'IVD toujours selon les mêmes motifs, défiant ainsi la décision du Tribunal administratif. D'après l'instance, Makhlouf est coupable de « manquements professionnels », dont notamment la violation de la loi relative à l'instauration de la justice transitionnelle. Plus précisément M. Makhlouf aurait violé l'article 27 relatif au serment, l'article 31 relatif au devoir de réserve et à la préservation du secret professionnel et l'article 37 portant sur l'atteinte à l'image de l'instance.

Zouheir Makhlouf est coupable d'avoir dénoncé plusieurs pratiques illégales et la mauvaise gestion des deniers publics de la part de Sihem Ben Sedrine, présidente d'une instance qui est devenue pratiquement une coquille vide après les limogeages et les démissions successives.


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