Amel Grami, universitaire spécialiste en civilisation, genre et droits des femmes a été arrêtée à son arrivée à l'aéroport du Caire, avec interdiction d'entrer en Egypte. Après de longues heures d'interrogatoires, son passeport, son téléphone et son ordinateur portable saisis, sans possibilité de contacter l'ambassade tunisienne, Dr. Grami a été délivrée à la sécurité tunisienne. L'universitaire devait participer à un colloque organisé par la Bibliothèque d'Alexandrie traitant les thèmes de l'extrémisme et du terrorisme. Les responsables de la Bibliothèque ont tout fait pour qu'elle puisse avoir une autorisation, selon le propre témoignage de Mme Grami, sauf qu'elle a dû refuser au vu de l'accusation émise à son encontre : elle représenterait une menace pour la sécurité nationale !
Dans un poste sur sa page Facebook, l'universitaire s'interroge sur les raisons de son renvoi et émet quelques pistes, notamment ses publications dans un journal égyptien. D'après nos sources se seraient Al Azhar qui aurait opposé son véto, gêné du contenu de ces publications jugées comme étant « osées ».