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La troisième République serait-elle en marche ?
Publié dans Business News le 04 - 02 - 2016

A l'ère de l'internet, tout avance et évolue à très grande vitesse notamment en politique où les réseaux sociaux contribuent largement à l'éveil patriotique et démocratique des Tunisiens. Un éventail de nouvelles technologies qui ne cesse de nous aider à mieux nous informer, à synchroniser nos actions, à suivre nos gouvernants au pas pour démasquer fraudes et mensonges.

Etant gouvernés en partie par des personnalités du troisième âge, elles ont tendance à oublier l'existence de ces nouvelles technologies qu'elles ne maitrisent pas et continuent d'user de moyens autoritaires totalement obsolètes mais instantanément démasqués par les internautes. Des cyber-citoyens qui aujourd'hui, ne dépendent plus des médias et se sont transformés en cinquième pouvoir capable de tout faire basculer puisque même les médias et le gouvernement s'y réfèrent.

Pour nous décourager, on essaye de nous expliquer que le 14 janvier 2011 n'avait rien d'une révolution, mais tout juste le soulèvement « d'une populace » manipulée pour masquer un complot. On essaye de nous expliquer qu'aucune révolution ne détient une baguette magique pour tout transformer d'un coup et que l'on se doit d'être patient. On essaye même de nous ramener vers d'autres temps soit à travers une optique de califat, soit à travers une mentalité beylicale pour mieux ancrer notre révolution dans un soi-disant parcours historique.
Eh non !!!! Ça ne se passera pas de cette manière !!
La révolution tunisienne est la fierté du peuple tunisien que le monde entier lui reconnait au point de l'avoir Nobélisé au grand dam de nos gouvernants. Et malgré le fait qu'ils soient élus par ce même peuple, ils tentent encore de l'écraser... Des fois que l'idée de rébellion ne lui effleure de nouveau l'esprit.

Un peuple qui a désormais découvert l'impact magique de la liberté d'expression et de la technologie et n'a plus du tout l'intention de subir ce qu'il estime inacceptable. A tous les niveaux et de différentes manières, bonnes et moins bonnes, les Tunisiens refusent désormais le népotisme, les méthodes anti-démocratiques, l'absence de transparence, le mensonge, l'incompétence et la navigation à vue d'un gouvernement consensuel sans vision ni programme commun qui synchroniserait ses actions.

Or ce peuple se trouve face à une seconde République qui pense, qu'étant élue, elle peut s'accorder tous les droits et même des passe-droits. Quitte à renier tous ces engagements et ces convictions qui nous ont poussés à les soutenir. Ces élus de la seconde République pensent pouvoir tenir de nouveau les Tunisiens d'une main de fer et tromper des électeurs qui ont eu la naïveté de croire à leur discours électoral.
Naïfs ils le furent en effet, ayant toujours été sciemment sous informés et n'ayant aucune connaissance des pratiques du pouvoir et de ses coulisses, ils sont facilement tombés dans le piège des promesses. Naïfs car souvent pauvres et aisément manipulables lorsqu'on leur vend du rêve temporel ou intemporel. Naïfs car ils ont eu le tort de rêver d'une Tunisie à l'image des pays démocratiques qu'ils observent tous les jours sur une multitude de chaînes de télévisions ou sur la toile. Naïfs car ils n'ont jamais eu l'occasion de prendre conscience sous la dictature de l'Etat providence que chaque droit est en réalité le résultat d'un devoir accompli.

Mais la technologie et la communication électronique sont en voie de restaurer toute ces failles de naïveté et les Tunisiens ont déjà compris que la démocratie ne s'arrête pas à l'élection ou juste à l'alternance au pouvoir, mais qu'elle va bien au-delà à travers l'instauration des lois qui garantissent les pratiques démocratiques, à travers des processus de fonctionnement démocratiques et des institutions indépendantes, notamment l'institution judiciaire, qui jouent le rôle de garde-fou pour nous préserver des fous du pouvoir.
Ils comprendront qu'une élection n'est pas un chèque en blanc. Ils ne tarderont plus à comprendre que la démocratie ne doit pas être une affaire d'intérêts et de lobbys. Ils savent désormais qu'une troisième République peut se mettre en marche pour mettre fin aux abus de la seconde qui ne comprend pas encore qu'elle doit impérativement rendre compte et communiquer sur ses décisions et tous ses faits et gestes.

En réalité, le tunisien est patriote et il est prêt à patienter et à faire des sacrifices, comme il l'a toujours fait d'ailleurs, mais depuis le 14 Janvier il a une exigence, il veut que l'on respecte et que l'on reconnaisse sa citoyenneté, qu'on lui donne des raisons d'avoir confiance et de garder l'espoir. A ce jour, rien dans ce sens n'a encore été fait.
Aujourd'hui le pouvoir est à la croisée des chemins et il est encore temps de bien faire !

Le pouvoir a le choix de récupérer la confiance des Tunisiens et de semer de nouveau l'espoir dans leurs cœurs afin de les remette au travail. Pour cela, il doit les fédérer autour d'un programme d'envergure et de longue portée, de pratiques exclusivement démocratiques, d'une meilleure communication quant aux réformes nécessaires pour promouvoir l'investissement et l'Etat de droit, tout en affichant une transparence maximale quant à la réalité économique et financière de notre pays.
Et quitte à passer par un référendum, « un pacte social qui couvre au moins une dizaine d'années », doit être établi et immédiatement mis en pratique.

Tout comme le pouvoir peut choisir de continuer à manquer de vision, de coordination entre les partis d'une coalition qui ne sert en réalité qu'à garantir des intérêts personnels, partisans et électoraux. Il peut continuer par manque de courage politique de se noyer dans des débats stériles et des consensus népotiques. Il peut continuer à user du clientélisme d'état pour se donner une légitimité illégale. Il peut... il peut ... il peut ... Et j'évite sciemment d'exposer les problèmes de Nidaa dont la division représenterait, au-delà de la trahison d'un peuple, une catastrophe nationale.

Au final, s'il choisit cette voie, le pouvoir ne fera que s'assurer de provoquer la marche de la troisième République. A l'instar de PODEMOS en Espagne, wallah inajmou en Tunisie !!


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