Khaled Chouket, ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a indiqué, dans une interview accordée au journal Saoudien « Achark Al Awsat », ce mardi 9 février 2016, que la Tunisie va bien, que les réfugiés de guerre libyens seront les bienvenus, que les caisses de la Tunisie permettront de rembourser sa dette colossale et que Nidaa Tounes ne disparaitra pas. Interrogé sur la situation en Libye et la guerre imminente qui menace le pays voisin, M. Chouket a précisé que les frontières ne seront pas fermées et que les réfugiés libyens seront les bienvenus en Tunisie. Il a ajouté, dans un autre contexte, que le parti au pouvoir, Nidaa Tounes, qui connait une crise sans précédant, ne « mourra » pas et qu'il continuera à apporter un équilibre au sein du gouvernement et du parlement.
Khaled Chouket, a, par ailleurs, affirmé, que la crise politique n'impactera pas la situation financière et économique du pays, ajoutant qu'il n'y a pas de quoi avoir peur et que le scénario alarmiste est exagéré. Le ministre a précisé que la situation économique, sociale, financière et économique de la Tunisie, qualifiée de catastrophique, ne comporte pas de danger. Il a ajouté que le gouvernement détient 16 milliards de dinars consacrés depuis des années aux projets de développement et que ces projets rencontrent des difficultés administratives et procédurales.
Questionné sur le remboursement de la dette dont le montant s'élève à 13 milliards de dinars, en 2016 et 2017, le ministre a déclaré que malgré le fait que l'endettement de la Tunisie s'élève à 53%, il reste néanmoins sous contrôle et que l'important est d'apporter les réformes nécessaires à l'investissement.
Pour conclure, Khaled Chouket est revenu sur l'accord touristique avec l'Iran, précisant qu'il ne sera pas rompu et que les campagnes sur les réseaux sociaux qui se sont élevées contre ce qu'on qualifie de menace « de propagation de la doctrine Chiite » sont sans fondement, dans la mesure où les touristes étrangers n'ont jamais inculqué leurs croyances aux Tunisiens. « Nous n'intervenons pas dans les affaires de l'Iran ou de n'importe quel autre Etat arabe ou musulman et nous ne permettront pas qu'on intervienne dans nos affaires » a-t-il affirmé.