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Mustapha Kamel Nabli présente les recommandations du Forum du futur
Publié dans Business News le 03 - 03 - 2016

Une semaine après la tenue du Forum du futur, l'ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Mustapha Kamel Nabli et le président de l'Association tunisienne des économistes, Mohamed Haddar, ont donné ce jeudi 3 mars 2016, une conférence de presse afin de présenter les différentes orientations et choix fondamentaux en matière de justice sociale, d'intégration, du rôle du secteur privé, de développement régional et de réforme des institutions de l'Etat ainsi que des relations sociales entre travailleurs et employés, qui ont pu être dégagés des ateliers et études du Forum.

Ce Forum qui s'est tenu les 24 et 25 février à Tunis a été axé sur le traitement d'un nombre limité de grandes problématiques qui conditionnent la capacité de la Tunisie à réaliser un développement durable et rapide, et ce compte tenu des principaux facteurs humains, institutionnels et politiques, qui influent sur le rythme du processus de développement.

Ainsi, l'orientation générale a mis l'accent sur la nécessité de réaliser un large consensus autour des grands choix économiques et sociaux du pays ; ce qui constitue non seulement le fondement mais aussi un préalable à la consolidation du processus démocratique. Ces choix devront, selon Mustapha Kamel Nabli, faire l'objet d'un consensus entre les acteurs politiques, les partenaires économiques et sociaux et la société civile en vue de tracer les grandes lignes des réformes susceptibles de permettre le décollage économique et le progrès social. Dans le cadre de ces choix, les possibilités de la compétition entre les partis politiques restent, quant à elles, entières.

Le deuxième point concerne la mise en place d'une vision nouvelle de développement inclusif, portant les taux de croissance à des niveaux élevés et prenant en compte les changements démographiques qui exigent la hausse du taux de participation des femmes dans la population active de 28% actuellement à 40% et plus en 2040.
Une augmentation du taux de croissance de la productivité, a aussi été indiquée. Elle nécessite une hausse importante du taux d'investissement national et des réformes profondes des institutions publiques et privées, d'une part, et l'amélioration de l'efficacité globale de la société dans l'utilisation des capacités et moyens disponibles, d'autre part. En l'absence de tels gains de productivité, le taux de croissance global ne dépasserait pas 2,5 à 3% par an, ont affirmé les intervenants.
A l'issue des discussions, un consensus s'est dégagé sur les choix fondamentaux économiques et sociaux présentés, ce matin, en quatre grands axes et en douze points :

La justice sociale et L'inclusion

1- Adopter la consolidation des approches inclusives en matière d'emploi décent des femmes, des jeunes et dans les régions. Ceci contribuerait à la stabilité politique et sociale, la croissance économique et la réussite de la transition démocratique.
2- Adopter une nouvelle approche pour éradiquer la pauvreté et l'analphabétisme dans des délais raisonnables, par la restructuration et la rationalisation des programmes sociaux - peu efficaces- pour mieux cibler les bénéficiaires (dépenses de compensation, programmes d'aide sociale et de développement régional). Cette approche permettrait de renforcer "l'empowerment" économique et la sortie de la pauvreté des familles concernées, en même temps que la lutte contre certains phénomènes sociaux tels que l'abandon scolaire, le travail des enfants et le travail informel.
3- Considérer le développement des ressources humaines et l'égalité des chances dans l'accès à des services de qualité, dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de la formation comme la base essentielle dans l'élaboration des politiques les concernant.
4- Œuvrer, au vu d'un niveau de pression fiscale relativement élevé, à sa redistribution entre les différents groupes de contribuables, conformément aux principes d'équité et de justice fiscale. Cette réforme doit être également accompagnée par une restructuration de l'administration fiscale pour une meilleure efficacité de ses interventions.

Le rôle du secteur privé

5- Renforcer le rôle du secteur privé en vue de réaliser des taux de croissance économique élevés, en doublant le taux d'investissement privé dans le P.I.B. à plus de 25%. Ceci nécessite l'encouragement de l'entreprenariat, l'amélioration de l'environnement des affaires (simplification des procédures, suppression des obstacles), l'élargissement des domaines et des champs d'intervention, la diversification et l'amélioration des sources de financement.
6- Faire évoluer le secteur privé pour qu'il soit plus dynamique et compétitif, en matière de taille des entreprises et de leur viabilité, de leur gestion et de leurs relations avec leurs partenaires. Ce renforcement est de nature à contribuer à plus d'innovation, de création de richesses et d'emplois décents, dans le respect des lois sociales et des obligations fiscales.

Le développement régional

7- Promouvoir des pôles urbains intégrés, dotés de services de qualité dans tous les domaines, capables d'attirer les investissements et les compétences nécessaires. Cette approche doit s'inscrire dans une politique globale, volontaire et conséquente d'aménagement du territoire, en conformité avec le Chapitre 7 de la Constitution.
8- Mettre en œuvre une approche commune entre l'Etat, le secteur privé et les partenaires sociaux en vue de réaliser un développement global inclusif et équitable dans les zones de discrimination positive, ce qui exige des dispositifs et des mécanismes d'intervention adéquats pour la création d'entreprises à forte employabilité afin de résorber la crise sociale dans ces régions.

La réforme des institutions de l'Etat

9- Accorder une grande priorité à la révision profonde de l'Administration Publique selon les principes de la bonne gouvernance pour une meilleure efficacité de ses interventions au service du citoyen et de l'entreprise. Ceci implique la réduction, et autant que possible l'élimination du pouvoir discrétionnaire de l'Administration.
10- Moderniser le régime de la fonction publique en introduisant la souplesse nécessaire et en se basant sur la compétence dans la fixation du salaire et l'évolution dans la carrière.
11- Trouver l'équilibre entre les exigences de la neutralité de l'Administration et l'expression de la légitimité politique, afin de pouvoir réaliser les réformes économiques et institutionnelles et garantir l'efficacité de la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques.

Les relations de travail

12- Instaurer un cadre de dialogue et de conciliation entre les partenaires sociaux qui régit les relations de travail permettant la réalisation de la paix sociale ; et mettre en place les mécanismes susceptibles de réaliser ces objectifs.

Pour finir, les participants au Forum ont recommandé l'adoption du dialogue économique et social et sa mise en place par les acteurs politiques, les partenaires économiques et sociaux et la société civile en vue d'aboutir à un consensus sur les grands choix économiques et sociaux en cette période cruciale de l'histoire du pays. Mustapha Kamel Nabli, a souligné, par ailleurs, que ces choix ne constituent pas une stratégie mais une base sur laquelle il faudra travailler pour venir à bout des problèmes économiques et sociaux de la Tunisie.


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