Nouveauté 2026 : L'Instance Nationale prend en charge les certificats sanitaires d'exportation !    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Titre    Tunisie 2027 : Capitale arabe du tourisme et vitrine du patrimoine    L'Université de Carthage, 1re en Tunisie et 22e en Afrique au classement mondial de durabilité 2025    Anis Sghaier nommé directeur général de Zitouna Tamkeen Microfinance    La Chute de la Françafrique: Comment Paris a perdu son Empire Informel    Candidats au Hajj 2026 : voici combien vous coûtera le pèlerinage et comment régler vos frais    Opportunités inédites pour les jeunes : la fondation Ons Jabeur soutenue par Bill Gates    KAS PolDiMed : 10 ans d'action pour un dialogue stratégique renforcé et une coopération régionale durable en Méditerranée    CTN lance les réservations 2026 : Marseille et Gênes accessibles dès le 16 décembre    Affaire Mabrouk : procès reporté au 8 janvier    Météo en Tunisie : nuages éparses, températures stationnaires    Ordre des médecins : plainte contre une émission TV pour pratiques frauduleuses sur le cancer    Bus de touristes algériens vers la Tunisie : une nouvelle autorisation à l'origine des blocages aux frontières    Nafti reçoit la représentante de l'UA pour renforcer le rôle des femmes dans la paix et la sécurité    Décès soudain de l'ambassadeur russe en Corée du Nord    Economie de rente: Comment la démanteler?    Chrome booste le remplissage automatique : plus rapide et plus précis !    Roche Tunisie & Libye accueille un nouveau directeur général : Matthieu Galais    Kia célèbre ses 80 ans en dévoilant son concept Vision Meta Turismo    In mémorium - Hammadi Ben Saïd, un journaliste qui a honoré le métier    La photographie comme mémoire vivante: l'œil, le regard et la vérité    La résolution 2803 du Conseil de sécurité: Est-elle un prélude à une paix durable et juste à Gaza?    Un séisme de magnitude 5,8 frappe la Turquie    Vente des billets 2026 : la ruée mondiale continue    Trabesli : « On a montré notre vrai niveau contre le Qatar »    Météo en Tunisie : temps passagèrement nuageux sur l'ensemble du pays    Tahar Bekri: Je voudrais t'aimer monde    Ooredoo Tunisie collabore avec Oredata et Google Cloud : transformer l'engagement client via l'IA    Les prix des voitures baisseront-ils en Tunisie en 2026 ?    Le palais Ahmed bey à la Marsa célèbre le nouveau livre de Mohamed-El Aziz Ben Achour : La médina (Album photos)    Hafida Ben Rejeb Latta chez les rotariens de Tunis, Carthage, la Marsa et Sousse (Album photos)    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Au cœur des visages de Walid Zouari : une captivante humanité    Entrée gratuite demain dans tous les sites historiques et musées : profitez-en !    Slaheddine Belaïd: La Main rouge, au cœur de multiples assassinats en Tunisie à l'époque du colonialisme français    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la Littérature 2025 : lauréats de la 5ème édition    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Malgré la controverse, Bourguiba trône de nouveau sur Tunis
Publié dans Business News le 01 - 06 - 2016

La statue équestre du Zaïm, Habib Bourguiba, domine, de nouveau, l'avenue qui porte son nom. Déboulonnée, en 1988 par Zine el Abidine Ben Ali, soit un an seulement après sa prise du pouvoir suite à ce qu'on appelle un « coup d'Etat médical », la fameuse statue reprend sa place à l'Avenue, en plein cœur de la capitale Tunis, où elle trône fièrement.

Avant de reprendre sa place, ce deuxième retour du Combattant suprême au cœur de la capitale, 28 ans après en avoir été chassé, revêt une aura symbolique et une grande victoire pour le Bourguibisme. Cela a suscité la controverse et la polémique, montées de toutes pièces par certains démagogues, dont notamment, les Mohamed Abbou, Samir Ben Amor, Yassine Ayari et, bien évidemment, le plus folklorique, Hachemi Hamdi qui a remué ciel et terre pour s'y opposer.

Mais rien n'y fit. La volonté des partisans pour l'installation de la statue a fini par l'emporter. Ceci, après quelques moments de flottements et de doutes qui se sont vite dissipés, surtout avec la mobilisation forte et spontanée qui a vu le jour, notamment à travers les réseaux sociaux.

Et devant ce mouvement de masse, les opposants ne pouvaient que s'avouer vaincus, non sans promettre de prendre leur revanche après …2019. Le bouillant Hachemi Hamdi a promis de revenir « après l'élection présidentielle de 2019 » qu'il a promis de remporter.
« J'enlèverai, avec mes propres mains, cette statue que je ne supporte pas de voir », a-t-il dit en substance. « Et je ferai du 28 mai une Journée d'opposition à Bourguiba et au bourguibisme ». Plus encore, il a annoncé la création d'une association dénommée « Article 12 » ayant pour objectif « la réparation de tous les dommages causés par Bourguiba », selon ses propres termes lors d'une déclaration accordée à la Radio Jawhara, samedi 28 mai 2016.

Si les opposants au retour de la statue n'ont pas d'argumentation valable pour défendre leur position, les partisans font prévaloir un retour à la normale dans le sens où elle évoque un pan très important de l'histoire de la Tunisie. Le 1er Juin 1955 ayant été le prélude à l'Indépendance du pays le 20 mars 1956.
Déjà que son enlèvement en 1988, sur ordre de Ben Ali, constituait une grave erreur et un déni de l'histoire du mouvement de libération nationale à la limite d'un crime envers la mémoire de la Tunisie.

En effet, qui ne se rappelle pas parmi les citoyens ayant vécu ledit événement en 1955 ou ayant lu ses détails, ce retour triomphal du Zaïm par voie maritime, à la mère patrie au port de La Goulette où il eut droit à un accueil, à la fois, chaleureux et spontané, avant de monter sur un cheval pour faire le trajet jusqu'à l'Avenue ayant pris, par la suite, son nom.
D'où la haute symbolique de cette célèbre statue équestre et dont le retour, aujourd'hui même, soit un 1er Juin, n'est que justice rendue au Combattant suprême, sachant qu'en principe et sauf avis contraire, elle côtoiera l'Horloge, érigée sous l'ère Ben Ali, malgré son aspect lugubre et hideux. Un qualificatif que nombreux connaisseurs s'accordent à lui coller.

Mais les historiens sont d'avis qu'il ne faut jamais effacer l'histoire quelque soit l'évaluation qu'on en fait, dans la mesure où aucune période ou étape ne peut être considérée comme étant entièrement négative ou parfaitement positive.
Autrement dit, toute réalisation sera évaluée, en temps opportun, par les spécialistes, mais jamais supprimée? Car il s'agira de l'histoire que personne n'a le droit d'abolir ou de modifier. Ce serait alors un crime perpétré contre la mémoire du peuple et de la nation.

Il faut dire qu'il est des dates qui ne s'oublient jamais et qui marquent le destin du pays et sa grande histoire dans la mesure où elles constituent un tournant dans la vie. Or, le 1er juin 1955 en est une. Elle a été l'œuvre de Bourguiba qui a réussi, là, un haut fait de l'Histoire et mérité qu'il y entre à l'instar d'autres qui l'ont précédé dont citera, notamment, les Elyssa, Jugurtha, Hannibal, Ibn Khaldoun et, sûrement, bien d'autres.

Et c'est bien aujourd'hui, que la statue équestre de Habib Bourguiba fut officiellement inaugurée à l'avenue qui porte le nom du combattant suprême, par le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Une date qui n'a pas été choisie arbitrairement, mais en faisant référence au 1er juin 1955, date du retour d'exil de Habib Bourguiba.

La cérémonie d'inauguration a été faite en présence du chef du gouvernement, Habib Essid et de Mohamed Ennaceur, président de l'Assemblée des représentants du peuple. Plusieurs autres officiels étaient, également présents, ainsi que des membres de la famille de Bourguiba.
« Contrairement à ce que pensent plusieurs, le retour de la statue de Bourguiba à cette date précise n'est nullement une consécration du culte de la personnalité. Il s'agit d'une date historique qui symbolise l'unité et la solidarité du peuple tunisien. Et aujourd'hui, la Tunisie, a plus que jamais besoin d'une solide unité nationale. Bourguiba est le symbole de l'indépendance, de la liberté et de la fierté », affirme le président de la République en marge de cette cérémonie.

Malgré toutes les tentatives et les cris au scandale contre le retour de la statue équestre de Bourguiba, elle a pu retrouver, enfin, sa place initiale. Il s'agit d'un épisode important de l'histoire de la Tunisie ayant marqué plusieurs personnes pendant des décennies. Et bien que l'histoire ne se répète jamais, elle nous permet d'éviter de reproduire les erreurs du passé et nous fournit des exemples d'hommes illustres, qui doivent constituer pour nous autant de modèles à suivre pour nous conduire au mieux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.