Noureddine Ben Ticha, conseiller de la présidence de la République chargé des relations avec les partis politiques était l'invité de Amina Ben Doua sur Mosaïque FM ce mardi 2 août 2016 pour revenir sur le choix opéré par le président de la République en la personne de Youssef Chahed, probable futur chef du gouvernement d'union nationale. Le conseiller principal a, de façon rétrospective, indiqué que le lancement de l'initiative présidentielle de formation d'un gouvernement d'union nationale s'est fait dans un contexte difficile et a eu pour résultat la signature de l'accord de Carthage par les 9 partis politiques et les 3 organisations nationales prenant part à l'initiative du chef de l'Etat.
Sur les qualités, les défauts et le profil de Youssef Chahed, actuel ministre des Affaires locales et probable futur chef du gouvernement, Noureddine Ben Ticha a déclaré que tout descriptif fait sur sa personne est subjectif et tombe donc dans les revers personnels de celui qui le juge. A ce sujet, il déclare : « Les citoyens ont le droit d'avoir leurs avis mais cet avis ne doit pas être considéré comme un droit de véto, que cet avis soit juste ou faux ».
Sur le choix de Béji Caïd Essebsi porté en la personne de Youssef Chahed, le conseiller à la présidence de la République a déclaré : « Au fur et à mesure de l'avancement de l'initiative qu'il a lancé et en portant son attention sur les doléances des citoyens et sur les informations véhiculées par les médias, le chef de l'Etat a fait le choix du rajeunissement de la classe politique. C'est cette idée principale que Béji Caïd Essebsi a en tête ». Il a ajouté qu'un autre concept fort ressort des choix de Béji Caïd Essebsi, celui de la mise en valeur de la femme tunisienne dont la place dans la contribution du redressement du pays est considérée comme primordiale.
Sur le futur gouvernement, Noureddine Ben Ticha a déclaré : « Le plus important est que les 9 partis politiques et les 3 organisations nationales qui ont pris part à l'initiative présidentielle et qui ont signé l'accord de Carthage continuent d'être les alliés du futur gouvernement, sachant que ce gouvernement tirera ses futures prérogatives de l'ARP ». Par ailleurs, le conseiller à la présidence a ajouté qu'il n'appartient pas au chef de l'Etat de former le futur gouvernement d'union nationale comme il l'a énoncé : « Ceci n'entre pas dans les prérogatives du chef de l'Etat ».
A la question d'Amina Ben Doua au conseiller à la Présidence : « Vous qui êtes les instigateurs de l'initiative présidentielle de formation d'un gouvernement d'union nationale, êtes censés connaitre, du moins la structure du futur gouvernement, à défaut des noms de ceux qui le composeront ». Le conseiller répond que ce volet ne concerne pas la présidence de la République et que ce qui la concerne tourne uniquement autour du choix du chef du gouvernement qui sera lui-même chargé de former son équipe gouvernementale et qui sera par la suite consulté par le chef de l'Etat dans les volets de la défense et des relations extérieures . Il a ajouté que : « c'est ici que réside le devoir et l'obligation constitutionnels de BCE ».
Enfin, le conseiller à la présidence a indiqué qu'il s'agit de construire ensemble l'avenir du pays que ce soit avec Youssef Chahed ou sans lui : « Construisons ensemble et trompons nous ensemble, en Tunisie tout le monde a un lien de parenté avec quelqu'un. Mettons de coté les futilités. Dans 3 ans auront lieu les élections législatives, ce sera le rendez-vous des Tunisiens pour exprimer leur mécontentement ou au contraire leur satisfaction».