Le ministre chargé des relations avec les Instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l'Homme, Mehdi Ben Gharbia était l'invité de Midi Show sur Mosaïque FM ce mercredi 5 octobre 2016 pour s'exprimer sur la corruption qui sévit dans le pays et sur certaines professions libérales qui se soustraient illégalement à l'impôt. A proposdu mandat de dépôt émis contre Mohamed Haj Mansour, directeur de Athawra News par le juge d'instruction du tribunal militaire, Mehdi Ben Gharbia a déclaré : « Ce monsieur sévit depuis des années et a ciblé l'instance militaire tout particulièrement. Vu les faits qui lui sont reprochés, le tribunal militaire est compétent pour le juger ».
Concernant la phrase prononcée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et qui indique que : «La place des corrompus est en prison », Mehdi Ben Gharbia a déclaré : « Ce qu'a énoncé Youssef Chahed est exactement ce que pense la majorité des citoyens tunisiens. Il est évident que ce jugement est détenu par le pouvoir judiciaire ».Le ministre a poursuivi en lançant un appel à toutes les instances tunisiennes pour les inviter à dénoncer tous les actes de corruption et a ajouté à ce sujet : « Nous savons que cette corruption que nous dénonçons a des relais au sommet des instances de l'Etat… ».
A propos de la corruption au sein du pouvoir judiciaire, le journaliste Boubaker Ben Akecha a demandé « Nous sommes d'accord pour dire que le pouvoir exécutif est soumis au pouvoir judiciaire, mais le pouvoir judiciaire ne se soumet à personne il est maître de lui-même. Rappelez-vous des juges qui raccrochaient au nez des ministres auparavant… ».Le ministre a répondu : « Le pouvoir judiciaire est indépendant, oui il y a des corrompus dans le pouvoir judiciaire comme ailleurs, mais l'indépendance de la justice nous y croyons ».
Enfin, Mehdi Ben Gharbia a également indiqué que « Tous ceux qui ne paient pas leur impôts comme l'exige la loi sont des voleurs ! ». A propos de certaines professions libérales comme les avocats, le ministre a déclaré que les exigences fiscales édictent que les titulaires de ces professions se doivent de payer l'impôt en fonction de leurs revenus. Sur les contrebandiers et salariés qui achètent des terrains qui valent 10 à 20 millions de dinars, le ministre a déclaré : « Ils ne se sauveront pas ! Le registre foncier nous permettra d'avoir toutes les preuves même s'ils décident de vendre ces terrains ».