Exécuté par : OIM - Organisation internationale pour les migrationsFinancé par: Union Européenne – Ministère de l'Intérieur Italien Partenaires : OTE, ANETI, CRM et la société civile Couverture géographique : Maroc, Tunisie, Sénégal Période : 24 mois (1er Janvier 2015- 31 décembre 2016) Budget : € 1,093,584.64
CONTEXTE REGIONAL
La Tunisie, le Maroc et le Sénégal figurent parmi les principaux pays d'origine des migrants qui retournent volontairement de l'Union européenne (UE). Les migrants de retour peuvent représenter une opportunité pour leurs pays d'origine, mais s'ils ne sont pas pris en charge de manière adéquate, ils peuvent devenir une charge pour les communautés dans lesquelles ils retournent. En outre, un échec de leur réintégration dans leurs communautés pourrait les pousser à migrer à nouveau. Améliorer la durabilité des retours et des programmes de réintégration dans ces pays constitue donc un objectif commun pour beaucoup d'Etats membres de l'UE ainsi que pour ces pays d'origine.
Etabli comme un prolongement et un dépassement des activités de Retour Volontaire Assisté (RVA) mises en œuvre au niveau national par l'OIM dans l'UE, ce projet permettra de renforcer le cadre de la réinsertion dans les 3 pays d'origine à travers une double approche fondée sur (i) un soutien accru aux plans de réintégration des migrants de retour et (ii) le renforcement des capacités des institutions et des organisations potentiellement actives dans la gestion de la réintégration dans les trois pays en question. Il a en effet été constaté que la combinaison de différents niveaux d'intervention - de l'assistance à la réintégration centrée sur l'individu à des programmes structurels de renforcement des capacités - fournit les meilleurs résultats quand il s'agit d'améliorer la réintégration des migrants de retour.
LE PROJET MoTuSe Dans le cadre du Projet MoTuSe, un soutien accru sera assuré aux migrants de retour en Tunisie, au Maroc et au Sénégal, à travers la mise en œuvre d'une aide à la réintégration adaptée aux besoins des individus et des réalités des pays d'origine.
Une aide à court terme en cash ainsi qu'une aide à plus long terme en nature (biens et services) seront envisagées pour à la fois couvrir les besoins immédiats des bénéficiaires et soutenir leur situation socio-économique à moyen/ long termes, tout en prêtant une attention particulière aux groupes vulnérables.
Quant à l'aide à la réintégration, elle consistera en des subsides individuels complémentaires aux subsides envisagés dans le cadre des projets RVA mis en place dans les pays de l'UE (« subventions Top-Up »).
DES PARTENARITAS DURABLES
Pour relever les défis d'un retour et d'une réintégration durable, les partenaires nationaux potentiellement impliquées dans l'assistance aux migrants et aux groupes vulnérables aux niveaux national et local dans les pays d'origine, recevront une formation et une assistance matérielle pour améliorer l'assistance qu'ils offrent aux migrants de retour, ainsi que pour renforcer la coordination et la bonne gouvernance dans le cadre d'une approche participative et multisectorielle entre les divers partenaires.
ameliorer l'information
Les activités menées dans les pays d'origine renforceront le message qui sera transmis par les missions de l'OIM en UE sur le projet. Pour ce faire, des outils d'information et de communication sur le Projet MoTuSe seront élaborés et diffusés auprès du public cible. Des réunions d'information et des appels à distance entre les migrants intéressés par le retour, et l'équipe de l'OIM dans les pays d'origine, seront également prévus par le programme.
Evaluer l'impact du modele top-up
À la fin du projet, l'impact du Projet MoTuSe et particulièrement des « subventions Top-Up », la pertinence de l'approche régionale, l'harmonisation de l'information et des pratiques pour le retour et la réintégration dans les trois pays d'origine, et l'impact des activités de renforcement des capacités seront évalués, en prenant également en considération les résultats et les bonnes pratiques du projet «Restart Nigeria», également financé par la Commission européenne et mis en œuvre par l'OIM.
Les résultats seront présentés dans un rapport final qui devra proposer un modèle capable d'améliorer la viabilité des programmes de réintégration pour les migrants de retour dans leur pays d'origine.