La Tunisie célèbre, mercredi 18 décembre, la Journée Internationale des Migrants. C'est l'occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie, il y a quatre ans, par l'ONU pour attirer l'attention sur une convention adoptée par l'assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 1990 mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes. La migration peut apporter des bénéfices substantiels, mais elle peut aussi avoir des conséquences négatives. Les économies tant développées qu'en développement ont besoin de migrants pour répondre à la demande de travailleurs ayant différents niveaux de qualification. La Journée internationale des migrants est l'occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l'opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d'origine que de leur pays de destination. La Tunisie est membre de l'OIM, depuis juin 1999, et le bureau de l'OIM en Tunisie –qui était le premier bureau de l'Organisation dans la région du Maghreb- a été ouvert au cours de l'année 2001. Aujourd'hui, l'OIM en Tunisie est représentée par deux bureaux l'un à Tunis et l'autre à Zarzis. Comme toutes les représentations de l'OIM, l'OIM Tunisie travaille en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales et institutions publiques tunisiennes, de même qu'avec les agences du système onusien. L'OIM Tunisie s'implique dans différents programmes visant à aider les migrants et à soutenir les institutions gouvernementales dans leur gestion de la migration. En effet, outre le projet START, qui sera explicité en détail, l'OIM Tunisie travaille actuellement sur sept projets ayant tous pour but la mise en place d'une meilleure gestion de la migration : la création des centres de ressources pour migrants, le renforcement des capacités de gestion des frontières, l'intégration de la migration dans la planification du développement, la solidarité avec les enfants du Maghreb et Mashreq (SALEMM), l'identification et l'assistance aux victimes de la traite des personnes et l'Aide au retour volontaire et à l'intégration (AVRR). Le projet START « Stabilisation des communautés à risque et renforcement de la gestion des migrations afin d'accompagner les transitions en Egypte, Tunisie et Libye » est un programme financé par l'Union européenne et mis en œuvre par l'OIM qui a commencé le 1e janvier 2012. Dans le cadre de ce projet, l'OIM appuie les gouvernements égyptien, tunisien et libyen dans la stabilisation des communautés à risque et le renforcement de la gestion des migrations afin d'établir les conditions préalables nécessaires à une transition sans heurt et à une reprise durable dans ces trois pays étant donné que les évènements survenus qui y sont survenus dans le courant de l'année et qui ont accentué les défis liés aux phénomènes migratoires tout en créant aussi de nombreuses opportunités dans ce domaine. En Tunisie, les principaux objectifs sont la stabilisation économique et sociale des communautés à fort potentiel migratoire (création d'emplois), l'octroi d'une assistance technique et des formations pour renforcer les capacités nationales pour la gestion de la migration, la promotion de la coopération entre les 3 pays concernés et la facilitation de la migration de travail entre les 3 pays. Dans l'objectif de stabiliser les communautés à risque et de répondre de la manière la plus efficiente aux besoins et priorités de la population, l'OIM Tunisie a lancé un appel à propositions dans le but de financer à travers la société civile des projets à vocation communautaire dans quatre gouvernorats à savoir Jendouba, Kairouan, Kef et Siliana. Cet axe du projet START vise le renforcement du tissu associatif de la société civile en Tunisie, la conception ainsi que la mise en œuvre des projets à vocation communautaire assurant la création d'emplois stables et de la valeur ajoutée pour les populations cibles et la promotion de la culture entrepreneuriale. A l'occasion de cette manifestation, l'OIM Tunisie organise une projection de film intitulée « voix libre aux migrants », une exposition ainsi qu'une attribution de subventions pour l'appel à proposition START pour les gouvernorats de Jendouba, Kairouan, le Kef et Siliana.