Fraj Ali, directeur général du transport terrestre au ministère du Transport s'est exprimé sur les ondes de Mosaïque FM ce lundi 31 octobre 2016 pour donner des éclaircissements sur le sit-in observé ce jour par les chauffeurs de taxis du Grand-Tunis. Il a déclaré : « D'après les dires des chauffeurs de taxi, le sit-in a pour objet la contestation des procès-verbaux arbitraires dont ceux-ci font l'objet de la part des unités de police, de la Garde nationale et des unités du ministère du Transport. Cette contestation n'est pas nouvelle puisque 9 mois plus tôt nous en étions là… ». A propos de l'article 41 de la loi n°33 de 2004 relative au code vestimentaire des chauffeurs de taxi et qui les sanctionne pour le port d'une tenue non adéquate durant leur service, Fraj Ali a expliqué que la pertinence de cette loi avait été discutée avec les chauffeurs de taxi 9 mois, mais que cela n'a pas empêché ces chauffeurs de contester l'article de nouveau. Il a ajouté « Nous avons donc procédé de nouveau à l'explication du contenu de cet article de loi mais visiblement la problématique demeure ».
Assurant que « la porte du dialogue reste grande ouverte », le directeur général a mentionné qu'une réunion allait être tenue cet après-midi avec les agents du ministère de l'Intérieur, les agents de la Garde nationale et du ministère du Transport pour rediscuter des aspects de cette loi qui font l'objet de clivages. Il a assuré que les autorités compétentes sont à la recherche de solutions pour que les usagers « ne soient pas pris en otage sachant qu'ils vivent déjà dans des conditions difficiles ».
Concernant le harcèlement policier dont se prévalent les chauffeurs, Fraj Ali a expliqué qu': « Aucune doléance individuelle de la part de ces chauffeurs ne nous est parvenue sur ce sujet. Ce point ne concerne pas directement le ministère du Transport, mais plutôt le ministère de l'Intérieur ». Enfin sur les contestations relatives au montant des contraventions, le directeur général a indiqué que ces amendes ne sont pas nouvelles et que justement cela fait des années que ce montant est le même. Renchérissant qu'il « faut s'attendre à une augmentation du montant de ces amendes ».