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Road to America !
Publié dans Business News le 01 - 11 - 2016

L'Amérique fait rêver. A quelques jours de son élection présidentielle, le monde suit avec grand intérêt les péripéties des deux candidats US qui s'affrontent manu militari pour l'accès tant convoité à la Maison Blanche. Deux candidats que tout oppose et qui peinent, autant l'un que l'autre, ou peut être l'un plus que l'autre, à s'attirer la sympathie des foules et à arracher des votes convaincus.
L'Amérique nous donnera-t-elle, encore, une bonne leçon de démocratie ? Celle qui nous fait pâlir d'envie, ériger de grandes espérances et rêver à ce qu'un jour on puisse faire pareil ? Sans doute, sauf que l'Amérique elle-même va mal. Du moins sa politique.
« Ce n'est pas l'heure la plus sombre, mais ça pourrait être la plus triste. Si Hillary Clinton est ce qu'il y a de pire au niveau politique, Donald Trump est ce qu'il y a de pire au niveau humain. Un délinquant sexuel multirécidiviste se présente contre la femme d'un autre délinquant sexuel multirécidiviste, et des actes déplacés deviennent le point de mire de la campagne présidentielle. Personne ne parle politique. Thomas Jefferson et Benjamin Franklin se retournent dans leurs tombes ». Voilà ce qu'écrivait l'écrivain américain Lain Levison dans la dernière édition de l'Obs.

Est-il encore question de politique ? Oui incontestablement. Une candidate détestée comme Hillary Clinton est sur le point de remporter le scrutin. Oui car Donald Trump n'a pas réellement de chances de se voir investir président des Etats-Unis d'Amérique. Hillary risque de donner à l'Amérique une victoire fracassante face à son adversaire loufoque. Loufoque oui, mais qui a tout de même réussi à tenir le monde en haleine pendant des mois et à rassembler un nombre de sympathisants à faire pâlir Moncef Marzouki. Et ça, ça ne peut être que politique.

Donald Trump n'est pas seulement un candidat à la tignasse étrange, à la classe aussi inexistante que son expérience politique et aux propos obscènes de prédateur sexuel, de raciste et de sexiste. Donald Trump est un candidat qui a su mettre le doigt là où ça va mal. Si la majorité écrasante des médias américains (et même ceux de la planète entière) se sont rangés sans aucun ménagement du côté de la candidate démocrate, les électeurs du milliardaire américain, parfaits exemples de l'Américain moyen, eux suivent Trump les yeux bandés. Aller jusqu'à soutenir un candidat facho, stupide, grossier et sans aucune expérience politique. Il fallait le faire. Mais les pro-Trump ont leurs arguments et ils se tiennent : la classe moyenne qui s'effrite, le problème de l'immigration, le 11-Septembre, le fait qu'il soit tout ce qu'il y a de plus éloigné du sérail politique et de l'establishment (dans lequel baigne la candidate Clinton), mais aussi son statut de businessman « old school » [à l'ancienne]. Les électeurs semblent peu soucieux (ou pas ?) du fait que ce personnage est un menteur notoire, un businessman au parcours jalonné de banqueroutes et un homme politique inexpérimenté et isolé. Le « tout sauf Hillary » semble être efficace pour ceux qui voient en la candidate une ancienne Secrétaire d'Etat qui a causé beaucoup de tort au pays. Et ces arguments se tiennent. Si les débats présidentiels sont aussi suivis que le Super Bowl, le candidat moyen semble prêter peu d'attention au grand apparat communicationnel. Trump maitrise mal ses sujets et est un piètre communicateur. Qu'à cela ne tienne ! Il continuera tout de même à représenter une frange d'Américains en colère contre la politique de leur propre pays.

Le jour où Donald a annoncé qu'il se présentait au scrutin présidentiel, nombreux ont dû ricaner. Il n'a peut être pas ses chances d'arriver à bon port aujourd'hui, mais il a fait un bout de chemin plutôt surprenant et donné du fil à retordre à sa coriace adversaire. Et ça c'est de la politique !

Peu importe si les arguments tiennent la route et si le candidat qui les formule a réellement les moyens de les concrétiser, il suffit que les électeurs s'identifient à lui, y voient une alternative à celui qui les insupporte ou une manière de faire qui les change de la morosité ambiante dans laquelle la politique baigne depuis des lustres. Et c'est là la grande leçon de démocratie et de politique que l'Amérique nous donnera le 8 novembre.

« La première démocratie mondiale est malade […] Ce sont les piliers mêmes de la démocratie qui, avec Donald Trump, se sont brutalement dérobés sous les pieds de l'Amérique. Le mythe orgueilleux de la ‘destinée manifeste' a été remplacé par une guerre de tranchées sans merci entre deux Amérique qui se haïssent un peu plus chaque jour », écrivait encore Lain Levison dans cet article qui explique très bien le mystère du phénomène.
Deux Amérique qui se haïssent ? En voilà un spectacle tristement familier… A quelques mois des élections municipales en Tunisie, « l'exemple » américain est à regarder, à scruter et à décortiquer afin de mieux comprendre, d'y voir plus clair et de savoir appréhender le raz de marée qui nous attend, nous aussi, dans notre politique bien à nous. Alors que les gens se désintéressent, que les arguments qui convainquent ne sont pas forcément les meilleurs, que les deux Tunisie continuent à se haïr et à s'affronter de plus belle, nous avons décidé nous aussi de partir à la découverte du « mystère américain ».

Il est 10h à Miami. Et c'est à cet instant que commence mon périple…


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