Le projet de Loi de finances 2017 a été le sujet d'un séminaire organisé à l'Africa, le 3 novembre 2016, par le bloc parlementaire Al Horra. Le séminaire a été ouvert par le président du bloc, Abderraouf Cherif. Plusieurs organisations ont été conviées pour donner leurs points de vue et participer aux débats dont l'UGTT, l'Ordre des avocats, l'Ordre des experts comptables et l'Ordre de médecins. M. Cherif a expliqué, en ouverture, qu'il était important de recueillir les avis des différents protagonistes et particulièrement celui des experts économiques afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants du projet de loi. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes à ce séminaire. Une grande partie des élus Al Horra dont Abada Kefi et Khawla Ben Aïcha ainsi que le secrétaire général du parti Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk. Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l'UGTT était également parmi les présents.
Parmi les intervenants, Moez Joudi, expert économique et président de l'ATG (Association tunisienne de la gouvernance). Il a expliqué lors de son intervention les difficultés actuelles des finances publiques. Il a ajouté que plusieurs lois et mesures, pourtant votées ou décidées, ne sont pas entrées en application.
L'UGTT était, quant à elle, représentée par Karim Trabelsi et Abderahman Lahika. Walid Ben Salah a fait également une présentation concernant le budget de l'Etat. Il a montré plusieurs incohérences notamment dans l'exécution du budget de l'Etat 2016 ainsi que l'augmentation de la pression fiscale sans relation avec la croissance réelle et même une erreur de calcul concernant le montant espéré de la contribution exceptionnelle (900 MD espérés alors qu'il s'agit de 500 MD réellement). Nabil Abdellatif a présenté un tableau noir de la situation des finances publiques en indiquant que tous les principes des finances publiques ont été violés jusqu'à en arriver à mettre de faux montants dans la Loi de finances.