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L'ambassadeur français sort, l'Algérie ferme la porte, Macron regarde ailleurs : l'Egypte, les chercheurs américains éjectés par Trump…
Publié dans Tunisie Numérique le 06 - 05 - 2025

À quand le dégel, le vrai, entre Paris et Alger ? Les hommes d'affaires français opérant en Algérie sont certes ceux qui s'en inquiètent le plus, parce qu'ayant beaucoup à perdre, mais ils ne sont pas les seuls. La dernière fois qu'on a entendu le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, il était plus optimiste. Sa sortie de ce mardi 6 mai l'est beaucoup moins, on sent même une pointe d'inquiétude et d'agacement face au statu quo. Et en diplomatie, on le sait, plus on met du temps pour crever les abcès plus le pourrissement guette et ça c'est très mauvais pour les promoteurs de la paix.
L'ambassadeur de France à Alger coincé à Paris
«À ce stade la situation est bloquée et c'est la responsabilité des autorités algériennes», a lâché Barrot ce mardi sur RTL. L'ambassadeur de France à Alger est à Paris depuis le 15 avril et on ne sait pas quand il pourra reprendre la route de l'Afrique du Nord. Clairement s'il n'y est pas retourné c'est parce que les signaux des deux côtés ne sont pas bons. Et sans ça il ne pourra pas regagner son poste dans de bonnes conditions.
C'est la paralysie totale, aucun mouvement. Le dernier fait majeur remonte à la mi-avril, quand le président Emmanuel Macron avait fait expulser «douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France» et rappelé son ambassadeur à Alger pour consultations en représailles à des expulsions du même type ordonnées par l'exécutif algérien. Barrot a fustigé de nouveau la «décision très violente» d'Alger. Mais voilà, ça ne fait pas avancer les dossiers d'un iota.
Du côté d'Alger les choses sont encore plus simples, si on peut dire : il n'a pas d'ambassadeur en France depuis le 30 juillet 2024, date à laquelle Macron a pris la décision historique d'enterrer des décennies de neutralité diplomatique sur l'épineux dossier du Sahara occidental. Le courroux des autorités algériennes était un peu retombé en avril dernier, avec une visite de Barrot à Alger durant laquelle beaucoup de sujets avaient été défrichés, dont les visites des deux chefs d'Etat…
L'arrestation en France d'un agent consulaire algérien dans une sombre affaire d'enlèvement a fait voler en éclats le frêle rapprochement. Il faudra tout effacer et recommencer. Beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Le seul qui pourrait profiter de la dégradation de la situation est le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau ; il a tout fait pour que les liens se distendent. Pour le moment, d'après les sondages, il n'en tire aucun bénéfice pour la présidentielle de 2027, bien au contraire.
Retailleau a oublié que "les Français préféreront toujours l'original à la copie»
La haine de l'Algérie et des Algériens suffiront peut-être (je dis bien peut-être) à offrir à Retailleau le fauteuil de patron de la droite et de candidat naturel pour la prochaine présidentielle, mais pour aller au-delà de son camp ce sera beaucoup plus rude. Le terrain de l'algérophobie et de la xénophobie en général est occupé depuis longtemps par l'extrême droite. D'après toutes les enquêtes elle reste le plus crédible sur ces sujets sulfureux. Comme le disait si bien feu Jean-Marie, "les Français préféreront toujours l'original à la copie».
Reste le champ de ruines devant nous. «Nous avons intérêt [...] à ne pas faire de l'Algérie un sujet de politique intérieure (…) Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c'est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l'on obtient des résultats», a martelé le ministre français des Affaires. C'est peu ou prou ce qu'avait clamé Macron le 28 février 2025 et Alger s'était mis à rêver d'initiatives fortes pour recoller les morceaux, comme l'a demandé le président Abdelmadjid Tebboune en mars dernier.
Mais le chef de l'Etat français n'a pas embrayé, il a disparu des radars laissant le terrain à son ministre de l'Intérieur. Et on sait ce que ce dernier en a fait. Entre temps Macron a filé en Egypte pour y parapher des contrats et y faire des annonces grandiloquentes sur l'Etat palestinien. Hier lundi 5 mai on l'a vu batailler pour capter les chercheurs américains que Donald Trump a contraints à prendre le large. Et demain mercredi c'est le président syrien Ahmed al-Charaa et sa cohorte de problèmes qui débarqueront à Paris…
Tout cela pour dire que Macron s'occupe de tout sauf du dossier algérien, déléguant cette affaire à un Barrot malmené par un Retailleau beaucoup plus costaud politiquement, en sa qualité d'ex-chef de la majorité au Sénat et de ministre préféré des Français (disent les sondages). Il n'est absolument pas certain que le Premier flic de France puisse capitaliser sur cette popularité lors de la présidentielle, ce qui est sûr par contre c'est que son oeuvre de destruction est sous nos yeux.

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