Invité de la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM ce vendredi 25 novembre 2016, le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki a dévoilé la dernière proposition faite par le gouvernement à la centrale syndicale sur le sujet du report de l'augmentation de la masse salariale. Faisant une rétrospective des propositions faites par le gouvernement à la centrale syndicale sur le sujet de l'augmentation de la masse salariale, Abid Briki a déclaré : « D'abord, le gouvernement a proposé que l'augmentation salariale soit opérée dans 2 ans pour trouver le meilleur terrain d'entente avec le FMI, proposition rejetée. Puis le gouvernement a proposé de régler la problématique des finances publiques tunisiennes de l'intérieur sans recours aux emprunts extérieurs, proposition également rejetée par l'UGTT. Une troisième proposition du gouvernement est donc intervenue et a édicté que l'augmentation de la masse salariale entrera en vigueur dans un délai de 9 mois c'est-à-dire pour octobre 2017, proposition encore rejetée… Aujourd'hui, il y a une nouvelle proposition qui est que la décision d'augmenter les salaires dans la fonction publique débutera à partir du 1 janvier 2017 mais que cette augmentation sera versée en 2 fois entre 2018 et 2019». Sur cette proposition du gouvernement, le ministre a précisé : « Cette nouvelle proposition du gouvernement stipule que l'entrée en vigueur de l'augmentation de la masse salariale débutera en 2017. Pour les 9 mois restants l'augmentation sera reportée à 2018 et pour l'autre moitié elle entrera, quant à elle, en vigueur en 2019 ». Le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance a donc annoncé que l'augmentation salariale sera versée en 2 fois, une en 2018 et l'autre en 2019. Il a ajouté que : « Avec cette décision, on ne pourra pas dire que le gouvernement n'a pas respecté ses engagements, juste que l'accord conclu sera appliqué différemment, pour être précis il y aura donc 2 types d'augmentations ».
A propos du nouveau barème fiscal indiquant que des augmentations de salaires auront lieu en faveur de toutes les catégories socioprofessionnelles, le ministre a affirmé que cette décision entrera en vigueur pour tous les salariés qui perçoivent moins de 1800 dinars par mois. Il a par ailleurs annoncé que pour les salariés du secteur privé percevant entre 500 et 600 dinars, une augmentation de 50 dinars dans leurs salaires entrera également en vigueur à partir du 1 janvier 2017, ce qui, selon ces termes, « est une première en matière d'équité fiscale ».
Enfin, sur l'accord conclu avec l'enseignement secondaire, avec les inspecteurs de l'enseignement secondaire, l'accord relatif aux mosquées et le budget relatif à la rentrée scolaire fixé à 60 millions de dinars, le ministre a déclaré que tous ces accords allaient être englobés en un seul. Renchérissant que : « Ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui nous sommes au point mort avec le FMI au sujet de la masse salariale ».