Suite au récent communiqué du parti Ennahdha, qui fait état d'une campagne de dénigrement à l'encontre de Mohamed Frikha, l'avocat, Imed Ben Halima, a exprimé sa « surprise » face à l'engagement du parti islamiste dans cette affaire car selon lui Mohamed Frikha ne serait qu'un invité passager parmi les islamistes. L'avocat a ajouté que lors du programme télévisé qui a exposé l'affaire, il n'a jamais été question de partis politiques et que Ennahdha n'a jamais été cité, ni de près ni de loin. M. Ben Halima a exprimé en outre sa « stupéfaction » face à la rapidité avec laquelle le parti Ennahdha a émis le démenti et ce avant même qu'une quelconque enquête n'ai été ouverte. Cet acte a été qualifié ensuite par l'avocat comme une « tentative d'interférer dans l'exposition de la vérité », il relève également l'état de « déstabilisation » et « désarroi » du parti islamiste, qui « saute aux yeux » lors de la lecture du communiqué car on y a employé des termes étranges comme « dénigrement » ou « naïveté ».
Dans son communiqué, Ennahdha accuse enfin l'avocat de parti pris, vue une « certaine appartenance politique », que l'avocat nie catégoriquement dans sa réponse, assurant que l'équipe de la chaine Al Hiwar ne contrôle pas les avis de ses invités lors des programmes qu'elle diffuse et qui sont par ailleurs, transmis en direct.
Imed Ben Halima rappelle par la suite le fait que, les affirmations qu'il a formulé lors de l'émission passée sur Al Hiwar et qui font état de la « suspicion » de l'utilisation de vols privés affrétés par Syphax Airlines (compagnie en faillite appartenant à l'homme d'affaires Mohamed Frikha) pour le transport de « combattants terroristes tunisiens » sur le théâtre syrien, sont le résultat d'enquêtes d'investigations journalistiques présentées dans plusieurs journaux électroniques, qui n'ont jamais eu de réponses.
L'avocat souligne également que le fait d'accuser ceux qui ont des points de vue différents d'appartenir à certains courants de pensée est une veille pratique, utilisée par l'ancien régime dictatorial qui accusait ses détracteurs, de vouloir nuire à l'image du pays ainsi qu'à son économie. Rappelons que dans son communiqué, Ennahdha avait menacé de trainer en justice tous ceux qui ont participé à nuire à l'image du député islamiste M. Frikha.