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La BMICE, première pierre de cet édifice qu'est l'UMA
Publié dans Business News le 12 - 02 - 2017

Le 17 février 1989, a été ratifié, à Marrakech, le traité constitutif de l'Union du Maghreb Arabe. Préparé lors de la réunion de Zéralda (Algérie), du 10 juin 1988, et pensé depuis les années 50 par les leaders des mouvements nationaux, ce traité représente une réalisation géostratégique importante qui se propose de faire de la complémentarité qui existe entre les cinq pays du Maghreb, une force !
Aujourd'hui, 28 ans après, et malgré tous les freins que rencontre cette idée d'union, une banque d'investissement commune aux cinq pays voit le jour. La Banque Maghrébine d'investissement et de commerce extérieur (BMICE).

L'accord cadre portant création de l'institution a été signé en 1991 et le statut de la banque a été approuvé en 2006. La longue période écoulée pour finaliser le processus de création et d'ouverture de la banque, dénote des difficultés et des entraves rencontrées par les pays du Maghreb pour arriver à trouver un consensus.
Lors d'une entrevue avec le directeur général de la BMICE, Noureddine Zekri, on nous a expliqué que pour l'institution, les prospectives sont ambitieuses. Les échanges intermaghrébins étant les plus bas du monde, il serait aujourd'hui « facile » de les développer.

La banque, dont le siège est aujourd'hui à Tunis, ambitionne en effet de faire croitre les échanges commerciaux entre les pays maghrébins, d'augmenter les flux des investissements entre ces pays, tout en appelant à la libre circulation des biens et des personnes et l'harmonisation des réglementations financières.
Avec un capital mobilisé de 500 millions de dollars équitablement réparti entre les pays signataires (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye) dont 150 millions de dollars représentent le capital jusqu'à aujourd'hui libéré, la BMICE, travaillera sur la base d'une intégration économique maghrébine constructive, de manière à relever les défis de la croissance et de la création d'emplois dans la région et surtout, à renforcer le pouvoir de négociation des pays maghrébins avec leurs partenaires stratégiques.
Sur ce point M. Zekri a rappelé que dans plusieurs points du globe, des pays sont en train de s'unir pour former des petits blocs dont la capacité de négociation est nettement supérieure à ce qu'elle aurait été si ces pays n'auraient pas celé d'union.

Le « coût du non-Maghreb » coûte cher aux pays du maghreb, si l'on considère que le commerce entre ces Etats équivaut à 1,3% de leurs échanges extérieurs. Deux conférences intitulées « Du coût du non-Maghreb au tigre nord-africain » ainsi qu'un rapport du Peterson Institute, mettent amplement en exergue les grands avantages pour les peuples d'une Afrique du Nord dont les frontières seraient ouvertes.
Donner la possibilité aux entrepreneurs de déployer leurs activités dans un espace qui transcende les divisions nationales ne peut que donner un second souffle aux économies maghrébines a expliqué Noureddine Zikri.
Selon le directeur Général, il y aurait beaucoup à faire dans le domaine de l'énergie et des transports entre les pays de l'UMA, considérant les nombreuses ressources dont ils disposent. Il explique également que ce sont là des visions qui devraient être partagées par les hauts responsables des différents Etats pour qu'il puisse y avoir du concret.
Sur ce point, le discours du Roi du Maroc, Mohammed VI, pendant la clôture du 28ème sommet des chefs d'Etats et de gouvernements de l'Union Africaine à Addis-Abeba est clair, il dit en effet :
« Le Maroc a toujours considéré qu'il faut d'abord puiser sa force dans l'intégration de sa sous-région maghrébine. Or, force est de constater que la flamme de l'UMA s'est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu ! L'élan mobilisateur de l'idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi.
Aujourd'hui, nous constatons avec regret que l'UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète : Alors que le commerce intrarégional s'élève à 10% entre les pays de la CEDEAO, et à 19% entre les pays de la SADEC, il stagne à moins de 3% entre les pays du Maghreb », avant d'ajouter :
« Si nous n'agissons pas, sauf à prendre exemple sur les sous-régions africaines voisines, l'UMA se dissoudra dans son incapacité chronique, à rencontrer les ambitions du traité de Marrakech, qui lui a donné naissance il y a 28 ans ».
A défaut d'agir pour résoudre le conflit du Sahara occidental qui représente toujours l'un des obstacles majeurs à une coopération indispensable entre le Maroc et l'Algérie, les décideurs politiques d'aujourd'hui, tueront l'UMA dans l'œuf. Un manque a gagner énorme pour les population du maghreb, qui ne le comprendrons jamais, les causes d'un tel échec !
« Et c'est justement pour ça que la BMICE a été créée ! C'est la première pierre de cet édifice qu'est l'UMA » fait noter Noureddine Zekri qui explique également que le but de l'institution est de réunir les pays par des intérêts communs.

La banque aujourd'hui, recrute pour les besoins de son siège à Tunis, de hauts cadres issus des pays de l'Union et qui seront chargés du lancement de ses opérations de financement des projets et initiatives contribuant à l'intégration et au développement économique du Maghreb. L'assemblée générale est, elle, prévue pour le mois de mai, « entre temps, l'agenda est respecté et nous sommes dans les temps ! » fait remarquer le Directeur général Adjoint, Sidi Mohamed Biya.

Dans le cadre de la lutte contre l'occupation Française, fut fondée une commission de libération du Maghreb en 1927 au Caire. S'est tenue après, en 1945 une conférence des mouvements nationaux de l'Afrique du Nord. Puis, en 1958, s'est tenue la réunion de Tanger entre les chefs des mouvements nationaux du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie dans le but d'entamer la création de l'union du Maghreb. En cette période post-guerre mondiale, les leaders nationaux avaient tous compris que la réalité de la situation dans leur pays leur imposait de s'unir pour pouvoir peser un tant soit peu sur la réalité du monde. Qu'en est-il aujourd'hui ?


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