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Khalil Ghariani : Entre sagesse et manque d'audace...
Publié dans Business News le 02 - 03 - 2017

Le dernier remaniement partiel du gouvernement a suscité une vive polémique sur la scène politique nationale. Si la nomination de Khalil Ghariani à la tête du département de la Fonction publique et de la Gouvernance fût la plus contestée, son renoncement a laissé place à de multiples interprétations.

Cinq jours à peine se sont écoulés depuis la nomination de Khalil Ghariani en tant que nouveau ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, en remplacement de Abid Briki. Voilà aujourd'hui que l'homme de la centrale patronale décline l'offre du chef du gouvernement et refuse le poste qu'on lui a attribué.

Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l'UTICA, s'est prononcé aujourd'hui, jeudi 2 mars 2017, sur sa décision suite à sa rencontre avec Youssef Chahed. Il a affirmé qu'après mûre réflexion, il ne peut accepter un portefeuille ministériel : « Je viens d'annoncer ma décision au chef du gouvernement. Après avoir réfléchi durant la soirée d'hier et ce matin, j'ai décidé de ne pas accepter ce poste de ministre, notamment, en cette phase très délicate, et où la tension est à son comble. Je ne peux empiéter sur les relations séculaires qui relient l'UGTT et l'UTICA à travers l'acceptation de ce portefeuille. Ceci dit, je suis fier de la confiance que m'a accordée le chef du gouvernement, et je reste à son entière disposition pour servir l'Etat depuis la position que j'occupe ».

Les pressions subies pourraient expliquer les cinq jours écoulés avant qu'il ne se prononce. Des pressions d'ordre interne à l'UTICA, qui ne voudrait être mêlée aux polémiques et discordes gouvernementales, ou encore, d'ordre privé, dans la mesure où certaines voix commencent à s'élever, pointant son lien de parenté avec le président de la République. D'autres motifs d'ordre social et politique existent compte tenu des tensions qui se sont ravivées. On se rappellera de la polémique et des contestations qui ont éclaté suite à sa désignation, émanant de la centrale syndicale mais aussi de plusieurs partis politiques.
« Un manque d'audace » de M. Ghariani a été pointé du doigt par certains observateurs pour lesquels il ne serait pas capable d'assurer pendant la période à venir. D'autant plus que les défis à relever sont énormes et que la tâche qui lui est confiée ne s'annonce pas être de tout repos. Bien évidemment, les chantiers qui l'attendent sont grandioses et ceci s'amplifie par le fait qu'il provient de l'UTICA et qu'il aura à trancher sur les questions relatives à la fonction publique, défendues farouchement par l'UGTT. Là aussi, nul besoin de rappeler les points de vue diamétralement opposés des deux organisations nationales sur le sujet.

Un autre point de vue qualifierait la décision de Khalil Ghariani de grande sagesse. En effet, il aurait, ainsi, évité une vive tension et un bras de fer inutile à l'Etat en renonçant à son poste, sans que cela n'ait induit une déstabilisation de la position gouvernement. Le gouvernement qui était appelé à revoir cette nomination, n'a pas, ainsi, à être en position de faiblesse pour avoir cédé aux pressions.
Sitôt annoncée, l'UGTT n'a pas tardé à commenter cette décision. Le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Sami Tahri, a affirmé que c'est l'intérêt suprême de l'Etat qui a primé. Il a aussi souligné « qu'il n'y a aucun gagnant dans cette affaire » considérant « qu'il y a eu une interaction positive et une réponse favorable à la revendication de l'UGTT ».
« C'est un pas positif et une décision qui dénote d'une grande sagesse. Elle laisse présager un meilleur avenir pour la relation entre l'UGTT et le gouvernement », a-t-il dit, avant d'ajouter qu'ainsi, « les tensions ne feront que diminuer, tout en permettant à traiter les dossiers en suspens et à garantir plus de stabilité ».


En tout état de cause, et loin de toutes les interprétations et les calculs étroits, la décision prise par Khalil Ghariani semble être une solution pour esquiver la crise qui s'est installée suite au remaniement partiel annoncé il y a quelques jours par Youssef Chahed. Sauf que celle-ci reste de moindre ampleur que le conflit persistant entre les syndicats de l'Enseignement qui appellent au départ du ministre de l'Education Néji Jalloul. Ce dernier refuse catégoriquement de démissionner malgré tous les mouvements de protestation entamés par les syndicalistes et dont l'intensité ne cesse d'augmenter, quitte à prendre des millions d'élèves en otage, ainsi que leurs familles.
D'ailleurs, même le chef du gouvernement a été récalcitrant face à cette demande de l'UGTT lors de sa dernière interview, affirmant qu'il n'y a aucun moyen de s'incliner et que tout ministre ne sera remercié que s'il fait preuve d'une incompétence. En effet, en cédant à cet appel, le gouvernement aurait signé son arrêt de mort mettant en péril toute sa crédibilité et son « prestige ». Dans cet ordre d'idées, certains analystes vont même suggérer que la décision de Ghariani a été prise en concertation avec le chef du gouvernement, et ce vertu d'un accord avec la centrale syndicale afin qu'elle cesse sa pression faite sur Néji Jalloul.

Toujours est-il, et depuis sa mise en place, le gouvernement d'Union nationale, conduit par Youssef Chahed, fait face à plusieurs épreuves, aussi rudes les unes que les autres, qu'il essaye de gérer avec les moyens qui sont à sa disposition. De la fermeté tantôt, des concessions parfois, toutes les solutions possibles ont été adoptées dans l'optique de maintenir l'équilibre des forces sur la scène politique et garantir la paix sociale. Un exercice qui n'est pas des plus faciles, vu les défis monstres qui restent à relever et tenant compte de l'état de frustration d'un large pan de la société tunisienne dont les principaux soucis ne sont toujours pas résolus, comme le chômage et la hausse fulgurante des prix.


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