La Cour d'appel de Tozeur a condamné le président de l'Union tunisienne des médias associatifs et directeur de la station radio Djerid Fm, Salam Malik, à une amende de 200 dinars pour atteinte aux bonnes mœurs. Un non-lieu a été prononcé en faveur de Saloua Malik, directrice de programmation à la même radio pour l'accusation de diffamation d'un agent public, au sens de l'article 125 du Code pénal. Les plaidoiries du comité de défense composé de 12 avocats ont duré plus de 3 heures. Les avocats ont œuvré à démontrer que l'affaire est un coup monté visant à harceler le directeur de la radio. Ils ont aussi démontré l'irrecevabilité d'une vidéo filmée par les forces de l'ordre lors de la perquisition du domicile de l'accusé le 7 février dernier et qui visait à faire pression contre lui pour ne pas révéler les dessous d'une affaire d'atteinte aux droits d'un enfant d'à peine 12 ans.
Tout en affirmant son respect à l'indépendance de la justice, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé son refus de toutes les condamnations ou les poursuites visant à intimider les journalistes et les hommes de médias en entrave au décret 115. Le syndicat a salué les efforts du comité de défense, des journalistes et des représentants de la société civile pour appuyer cette cause juste. Il a profité de cette occasion pour condamner la tentative malveillante ciblant Salam Malik et la station Djerid Fm, à travers une accusation fictive qui n'a rien avoir avec les faits. Le SNJT souligne sa détermination à combattre toutes les tentatives pour faire pression sur les médias par le biais de poursuites judiciaires.
Salam Malik avait été condamné à 6 mois de prison ferme par le Tribunal de première instance de Tozeur.