Le député Ennahdha, Samir Dilou, a éclaircit ce vendredi 2 juin 2017 sur Cap FM les relations entretenues entre le lobbyiste et homme d'affaires, Chafik Jarraya, et le parti Ennahdha. « Le fait que Chafik Jarraya soit proche de Nidaa Tounes et Ennahdha prouve qu'il n'est pas infréquentable» a-t-il déclaré. Il a également affirmé que la campagne de lutte contre la corruption de Youssef Chahed n'est pas une tentative de sortie de criseet qu'elle était prévue depuis plusieurs mois, bien avant les évènements d'El Kamour. Concernant la rencontre qui a eu lieu au palais de Carthage entre le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, et une délégation d'Ennahdha, Samir Dilou a déclaré : « Le fait que le parti Ennahdha ai été reçu en premier par le président de la République n'est pas une question de protocole. L'ordre n'est pas important. Si vous voulez en savoir plus, posez la question à la présidence de la République ». Dans ce contexte, il a ajouté « En tout état de cause, le parti Ennahdha soutient l'initiative de lutte contre la corruption depuis son annonce».
Interrogé sur les manœuvres discrètes du gouvernement dans sa campagne d'éradication de la corruption, le député Ennahdha est revenu sur l'arrestation du contrebandier de Ben Guerdène, « Wachwacha », et a mentionné « le dossier de Wachwacha concerne la protection de la sûreté de l'Etat et pas seulement la contrebande ». Il a également évoqué l'arrestation du directeur général de la sûreté touristique et ancien chef de la brigade antiterroriste du Gorjani, Saber Laâjili. Sur cette affaire Samir Dilou a assuré que « le fait que le gouvernement n'ait pas communiqué sur son arrestation n'est pas le signe de l'absence de confiance mais d'une volonté d'optimiser la campagne de lutte contre la corruption ».A propos de la rencontre entre Abdelhakim Belhaj et Chafik Jarraya, Samir Dilou a dit : « Tout ce qui se dit sur cette rencontre n'est que spéculation ».