Le député d'Ennahdha à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Abdellatif Mekki, est revenu ce mercredi 12 juillet 2017 sur les ondes de Shems FM sur la grève de la faim entamée par la militante des droits de l'Homme et épouse du porte-parole du Front populaire, Radhia Nasraoui. Pour le député, cette affaire est « importante et sensible ». Il a tout d'abord rappelé que la protection de Hamma Hammami est passée d'une garde rapprochée assurée par la présidence à une protection à la charge du ministère de l'Intérieur. Concernant ce changement, il a été précisé que Hamma Hammami a personnellement déclaré, le 17 juin 2017, « qu'il n'avait plus besoin de la protection défaillante du ministère de l'Intérieur ».
A propos du chantage politique dont ferait l'objet Hamma Hammami selon son épouse, le député a commenté « cela ne tient pas la route. En réalité, il ne s'agit pas d'une affaire politique mais sécuritaire». Il a également mentionné que, si Hamma Hammami n'obtient pas d'explications du pouvoir exécutif concernant sa protection, il peut s'adresser au pouvoir législatif et notamment à la commission de la Sécurité et de la Défense au sein de l'ARPqui est compétente dans cette affaire.
« L'assassinat de Mohamed Brahmi est une leçon qu'il faut retenir ! » a ajouté le député d'Ennahdha faisant également référence au chef de cabinet de Rached Ghannouchi qui a récemment reçu des menaces de mort provenant de Daech. « Sous le gouvernement de la Troïka, Hamma Hammami avait bénéficié d'une protection complète » a-t-il par ailleurs ajouté.