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Budget de l'Etat : accroître les ressources ou diminuer les dépenses ?
Publié dans Business News le 27 - 07 - 2017

Il serait surprenant que le gouvernement prenne congé durant cette saison estivale. Pas même quelques jours, tant le calendrier est contraignant.
Un peu plus d'un mois nous sépare de la rentrée, celle qui coïncide avec le retour de la double séance. C'est au cours de cette période que les prévisions économiques sont actualisées, que les principales orientations du projet de loi de finances 2018 sont établies ainsi que le budget général de l'Etat.
Les résultats de la conjoncture du premier semestre 2016 seront cruciaux. Certains signaux suggèrent que la croissance économique serait probablement au rendez-vous. La récolte céréalière serait meilleure que celle de l'année dernière et le secteur du tourisme et du transport aurait repris des couleurs.
En revanche, du côté industriel, cela n'est pas le cas. L'indice de production industriel affiche un recul de 1% pour les 4 premiers mois de l'année 2017 par rapport à la même période de 2016. Cependant, cela ne peut cacher une certaine reprise des exportations qui, à prix constants et donc sans effets de change, ont augmenté de 0,5% durant les 5 premiers mois de 2017. C'est une première depuis le début de l'année.
D'autre part, les intentions d'investissement déclarées auprès de l'Agence de promotion de l'investissement et de l'innovation (API) ont affiché un hausse de près de 20% au cours du premier semestre. Globalement, cela devrait concourir à maintenir la prévision d'une croissance économique autour de 2,5% et peut-être même un peu plus. Toutefois, il ne convient pas d'aller trop vite en enthousiasme. Tout autant qu'il convient aussi de ne pas jouer les Cassandres comme semblent s'y complaire certains experts, brandissant à chaque fois, le spectre du scénario grec.

Certes, les motifs de préoccupations existent, particulièrement au niveau des finances publiques et des réserves de change. Néanmoins, il ne faut pas en faire une obsession. Des réserves en devises équivalent à environ 100 jours d'importations sont acceptables si l'économie du pays est apte à affronter les chocs. Un déficit budgétaire supérieur à 3% du PIB est recevable tant que le pays est capable de le financer sur des ressources d'emprunt à faible taux et à longue maturité. Cela ne signifie pas qu'il faut faire fi d'un tel critère. Y tendre constitue une œuvre vertueuse. Le gouvernement en est-il capable ? C'est là d'ailleurs où le bât blesse le plus.
En effet, la lecture des données relatives à l'exécution du budget général de l'Etat sur les 4 premiers mois de l'année en cours ne rassurent pas totalement. Car, si au niveau des ressources du budget, on demeure sur une trajectoire en harmonie avec les estimations initiales quand bien même les recettes non fiscales affichent des scores en-deçà de ce qui est prévu, c'est au niveau des dépenses que les dérapages se multiplient.
Sur la base des données des 4 premiers mois de l'année, les dépenses de rémunérations vont largement dépasser les prévisions initialement établies à 13,7 milliards de dinars pour atteindre les 16 milliards de dinars en fin d'année. Il en est de même des dépenses en moyens de services qui dépasseraient les 1,3 milliard de dinars contre un peu plus d'un milliard prévu.
Enfin, le budget de la compensation risque d'exploser. Les dépenses de compensation de l'énergie vont doubler par rapport à ce qui a été fixé dans le budget de l'Etat. De 650 MD, on va passer à plus de 1,2 milliard de dinars, sinon plus, si des ajustements de prix de l'énergie ne sont opérés d'ici la fin de l'année. Et ce n'est pas tout, puisqu'avec la détérioration du taux de change, le remboursement du service de la dette va sensiblement augmenter. Compte tenu de ces paramètres, il serait très difficile pour le gouvernement de s'en tenir à un déficit budgétaire équivalent à 5,4% du PIB.

Le bât blesse d'autant plus que le gouvernement s'est engagé à réduire ce taux de déficit budgétaire à partir de l'année et de le limiter sous la barre des 3% dès 2020.
Une mission impossible à moins de trancher carrément dans le vif en réduisant drastiquement les dépenses de subvention, et autres dites de transfert, et en diminuant nettement les dépenses en moyens de services. Car, il ne faut pas espérer accroître les recettes par le biais d'une augmentation de la pression fiscale. Celle-ci a atteint un niveau à la limite du tolérable. D'ailleurs l'UTICA a clairement signifié qu'elle n'accepterait plus aucune nouvelle charge fiscale grevant l'entreprise, pas même la reconduite de la contribution exceptionnelle de 7,5% sur les bénéfices introduite cette année.
A ce niveau, la marge de manœuvre du gouvernement est presque nulle. Autrement dit, l'optique de recherche de l'équilibre budgétaire par une augmentation des ressources fiscales et parafiscales, solution de facilité lorsque le taux de pression fiscale est faible, n'est plus envisageable.
La seule option de ce point de vue est d'accroitre nettement le recouvrement fiscal. Sinon, seule demeure l'optique de réduction des dépenses. Il faudra s'y résoudre, un jour ou l'autre, le plus tôt sera le mieux.

En 5 ans, les dépenses du budget de l'Etat ont augmenté de 50%, soit à une moyenne annuelle de 10% alors que la croissance économique n'affichait qu'une évolution annuelle moyenne de 1,5%. C'est cette dérive qu'il faut absolument stopper. Plus facile à dire qu'à faire, direz-vous. Il faudra faire preuve d'audace.
En lançant de façon spectaculaire sa politique de lutte contre la corruption et la contrebande, Youssef Chahed a fait preuve d'une grande audace. C'est celle-là qu'il faudra pour résoudre le sérieux problème du budget général de l'Etat et plus généralement l'insupportable déficit des finances publiques.


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