Découvrez le classement mondial et arabe des pays producteurs d'Acier    Real Madrid : Toni Kroos annonce la fin de sa carrière    Prix de l'or au 20 Mai 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Poèmes d'amour pour Radhia, le recueil signé Hamma Hammami    Chokri Jabri : nous préparons les bonnes conditions du retour des Tunisiens résidents à l'étranger    Officiel : Arne Slot, nouvel entraîneur de Liverpool    Poulet farci au riz : Recette savoureuse et facile    En vidéo : des familles se réjouissent de l'arrivée de leurs enfants en Italie    Ambassade du Canada : Lancement courant juin des Journées Mobilité Canada 2024    Bizerte : Coup d'envoi du recensement général de la population    Décès tragique du président iranien : Enquête ouverte pour déterminer les causes de l'accident, politiquement, rien ne devrait changer    Israël-Hamas : Amal Clooney a oeuvré pour l'émission des mandats d'arrêt de la CPI    IRAN : Début des cérémonies funèbres en hommage au président Ebrahim Raïssi    Aujourd'hui, ouverture du 1er forum de la formation professionnelle : Le forum, et après ?    Le président Saïed à propos de l'amendement de l'article 96 du code pénal : Oui à la redevabilité, non aux règlements de comptes    Daily brief national du 21 mai 2024: Kais Saied initie une révision cruciale de l'article 96    Décès de la militante Naama Nsiri    Ridha Zahrouni : la violence témoigne de l'échec du système éducatif !    Pourquoi | Respecter tout le monde    Les Indiscretions d'Elyssa    Commerce extérieur: Les 20 pays avec lesquels la Tunisie est déficitaire et excédentaire    Le CA est d'attaque : Pousser à l'action    EST – Sorti sur une civière samedi : Ben Hmida récupérable !    Abdelmonem Belaati: La Tunisie a fait face à une sécheresse qui a duré sept ans    Décès de Raïssi: Début des cérémonies funèbres en Iran    Groupement Professionnel des Energies Renouvelables de la Conect : La transition énergétique, levier de croissance et de création de richesse    Mungi Bawendi, lauréat du Prix Nobel de Chimie 2023, invité de l'Université de Tunis El Manar    Béja: A quel prix sont vendus les moutons de sacrifice ? [Vidéo]    UTAP : Le prix du mouton entre 800 et 1300 dinars    «Al Massafa Sifr», la dernière pièce de Ali Bennour et sa troupe estudiantine, ce samedi 25 mai au Rio : Un nouvel espace de dialogue entre l'université et la culture    Tribune | Quel avenir pour la Cinémathèque tunisienne ?    L'acteur Ali Bennour à La Presse : «Je crois en l'importance et l'influence du théâtre universitaire»    Kais Saied renforce les mesures contre l'entrave au service public    L'Espoir Sportif de Jerba s'arrête aux huitièmes : Un parcours honorable    Mondiaux paralympiques : Médaille d'or pour Yassine Guenichi    Sotrapil propose un dividende de 1,3 dinar par action pour l'exercice 2023    Sfax, l'épopée de 1881    Météo : Ciel peu nuageux et températures en légère baisse    Près de 23 mille migrants irréguliers sur le sol tunisien, d'après le ministère de l'Intérieur    Biden défend Israël contre les accusations de génocide à Gaza    Biden : le mandat d'arrêt contre Netanyahou est scandaleux !    Comment est choisi le nom du plat tunisien « Nwasser » ?    Le 225ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac    Les Filles d'Olfa remporte trois prix lors de la 8e édition des Prix des Critiques pour les films arabes    Comment va s'organiser la succession du président iranien ?    Décès confirmé du président iranien Ebrahim Raïssi    Le président colombien réagit au tifo de l'Espérance sportive de Tunis    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Youssef Chahed face à son destin
Publié dans Business News le 24 - 08 - 2017

Youssef Chahed est en train de passer la plus difficile épreuve de sa courte carrière politique, car elle va sans aucun doute déterminer son avenir politique : passer du statut de Chef de gouvernement à celui de président de la République. Un an après son intronisation, il devra réussir un double exercice : afficher un bilan sans complaisance et imposer aux signataires du document de Carthage ses choix pour sortir le pays de la grave crise économique vers laquelle il s'achemine inexorablement.

En matière de bilan, il n'y a pas lieu de pavoiser. Bien au contraire. Mais la faute incombe-t-elle à Youssef Chahed alors qu'il était tenu d'appliquer la feuille de route du document de Carthage ? Un document qui, il faut franchement le reconnaître, a plongé davantage le pays dans une crise financière qui rappelle celle du début des années 1980, en pire. Il n'est plus nécessaire ici de faire étalage d'indicateurs et de données statistiques pour constater l'acuité de la situation économique et surtout financière du pays. Il suffit seulement de constater la vertigineuse dégradation de la notation accordée à la Tunisie par les principales agences internationales de rating pour en saisir l'ampleur. Le pays est passé du grade « Investment » à celui « fortement spéculatif ». On imposait la confiance, on distille aujourd'hui la méfiance. Voila où a mené le document de Carthage et toutes les politiques économiques qui ont été menées précédemment.

N'en déplaise à la Troïka, au gouvernement Jomaâ et au gouvernement Essid. « Ni le niveau de la croissance économique enregistré jusqu'ici, ni sa structure, dominée par la consommation -trop gourmande en importation- et d'un secteur public budgétivore, lesté d'effectifs pléthoriques, ne permettent d'atteindre, dans un horizon raisonnable, les objectifs de la révolution en termes d'emploi et d'amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la population. », indiquait, à juste titre, Chedly Ayari en introduction au Rapport annuel 2016 de la Banque centrale de Tunisie (BCT), tout en s'exonérant, à tort, par la suite, lorsqu'il précise que « ces contre-performances touchant la sphère réelle, n'ont pas tardé à se transmettre à la sphère monétaire, contribuant, de concert, à entretenir une spirale néfaste - qui persiste en 2017 - avec à la clé une résurgence des tensions inflationnistes, une dépréciation manifeste du dinar et un accroissement du poids de l'endettement extérieur, qui, à leur tour, pèsent de plus en plus sur les réserves en devises et la liquidité bancaire ».
Dans de telles conditions, il convient de savoir gré au gouvernement Chahed d'avoir pu limiter les dégâts avec une prévision de croissance pour 2017 qui dépassera les 2%, du jamais vu depuis 2011 ! S'agissant des finances publiques, Youssef Chahed pouvait-il faire autrement alors qu'il était enchaîné par le fameux document de Carthage et les engagements de ses prédécesseurs? Pouvait-il faire autrement face à un pouvoir législatif plus préoccupé par les considérations électoralistes et clientélistes que par les impératifs de redressement économique du pays? De multiples projets de loi de réforme économique essentielle, sont toujours en attente d'adoption par l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Le seul dossier dont Youssef Chahed n'était nullement enchaîné par les signataires du document de Carthage est celui de la lutte contre la corruption. Il s'y est engouffré résolument soutenu par une opinion publique totalement conquise.
Quant au choix, Youssef Chahed devra imposer les siens. D'abord, des hommes et des femmes qui composeront son équipe gouvernementale. A ce niveau, les concessions sont interdites. Puis des priorités économiques et sociales, sans considérations de calendrier que celui qu'il s'est imposait, au-delà de l'horizon 2020. A ce niveau, pas de compromis à fortiori de compromission ne sont envisageables.

Youssef Chahed sera-t-il capable de tout cela ? Youssef Chahed est réellement face à son destin.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.