Une vague de réactions a suivi l'adoption de la loi de la réconciliation, aujourd'hui, mercredi 13 septembre 2017. Les contestataires de la loi n'ont pas pu cacher leur frustration et se sont lancés dans des publications hostiles à travers les réseaux sociaux. Adnen Mnasar, dirigeant d'Al Harak, a qualifié le 13 septembre de journée de la trahison. Une journée qu'il célébrera chaque année pour rappeler aux 117 députés, qui ont voté la loi, leur trahison. « Il y aura un après 13 septembre ! A bas le parlement de la trahison ! », s'est-il exclamé.
Hichem Ajbouni d'Attayar a estimé que c'est une journée noire dans l'histoire de la Tunisie. « L'histoire jugera ceux qui ont vendu le pays et trahi ses martyrs. Nous allons intenter un recours contre ce projet de loi. Cependant, dès aujourd'hui, Nidaa et Ennahdha sont devenus des ennemis de la Tunisie ».
Le dirigeant du CPR, Samir Ben Amor, a affirmé : « Nous allons annuler la loi de blanchiment des voleurs en 2019 ! Ne soyez pas très contents !! ».
Par ailleurs, à la fin de la plénière, plusieurs députés ont rejoint les protestataires « Manich Msama7 », devant l'Assemblée. Via un haut-parleur, le président du bloc du Front populaire, Ahmed Seddik s'est adressé à la foule assurant que « c'est juste une manche de perdu, la partie se poursuit ». Et à Samia Abbou de prendre la parole, pour remercier les protestataires, soulignant que l'Assemblée travaille au profit des lobbies. « C'est un Etat de la Mafia », selon ses propres termes. Les députés contestataires ont assuré qu'ils déposeront un recours contre la loi de la réconciliation pour contester sa constitutionnalité.