La police a saisi, la semaine dernière, une quantité de viande avariée chez un citoyen à Djerba. L'homme, qui fait partie de la communauté juive vivant sur l'île, travaille comme bijoutier. Cette affaire a pris des proportions d'une certaine ampleur au sein de l'île et a suscité la colère de plusieurs habitants. En effet, la communauté juive à Djerba a manifesté contre "les procédures judiciaires entamées à l'encontre de l'homme en question". Dans ce contexte, l'Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM) a estimé, dans un communiqué émis aujourd'hui, que les procédures prises à l'encontre dudit citoyen sont "démesurées" et qu'il s'agit "d'accusations tendancieuses à l'encontre de cet homme de 67 ans".
Selon une vidéo circulant sur la toile, la fille de ce dernier affirme que son père avait acheté un mouton égorgé, afin de célèbrer le jour du Grand pardon (Yom Kippour), mais ne pouvait le consommer étant donné qu'il n'était pas kasher. Il avait donc décidé de le vendre à un restaurateur qui est allé le dénoncer à la police sous prétexte qu'il vendait de la viande avariée. Selon elle, la police aurait procédé à son arrestation, une information confirmée par l'ATSM.
Cependant, une source sécuritaire assure qu'une grande quantité de viande périmée a été saisie chez ce citoyen. Une si grande quantité qu'elle ne peut-être destinée à la consommation personnelle, d'autant plus qu'une odeur nauséabonde s'en dégageait, nous confie la même source. L'homme a été conduit au poste de la police où un procès verbal a été établi. Selon la source sécuritaire, il serait en liberté à l'heure actuelle. Le ministère public décidera des suites à entreprendre quant à cette affaire.