Mongi Rahoui, élu du Front populaire et président de la commission des finances, était l'invité de l'Expresso, sur les ondes d'Express FM le 23 octobre 2017. Evoquant le projet de Loi de finances 2018, Mongi Rahoui a déclaré qu'il préconisait de larges révisions concernant ce projet de loi. Il a expliqué que la Loi de finances exprimait une grande pression sur les citoyens et sur leur pouvoir d'achat. Il a ajouté que l'augmentation générale des prix, du fait de l'augmentation, notamment de la TVA, allait créer de l'inflation.
« Cette Loi de finances est celle des augmentations, sur tous les plans et sur toutes les franges. Elle sera un facteur d'explosion sociale ! », a-t-il expliqué. Il a ajouté que la classe moyenne a déjà assez payé et qu'il est erroné de dire que cette classe n'a pas besoin de la compensation. Il a également déclaré que vu la situation difficile du pays, il est illogique d'exonérer totalement les sociétés totalement exportatrices d'impôt sur les dividendes et que ceci peut approfondir le fossé entre classes sociales. « La logique du zéro impôt doit disparaitre de la Tunisie. « La justice fiscale ne peut pas tenir si on crée des régimes fiscaux différents pour chaque catégorie », a-t-il ajouté. Autre exemple d'injustice fiscale, la soumission à la contribution sociale solidaire de ceux ayant des revenus inférieurs à 5000 dinars. « Ils ont déjà du mal à survivre, on ne peut pas les soumettre à cette contribution comme la personne qui gagne plus de 50.000 dinars ! », a-t-il ajouté.