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Samir Saied: Les résultats de la STB sont excellents et dépassent nos prévisions
Publié dans Business News le 29 - 04 - 2018

Après quelques années de déroute et malgré une conjoncture économique difficile, la Société tunisienne de banque (STB) renoue avec les performances et parvient même à dépasser ses projections. Elle finit l'exercice 2017 avec un résultat bénéficiaire en hausse. Ceci n'a atténué en rien la frustration des petits porteurs, certains ayant exprimé clairement leur ras-le-bol et leur impatience, face à un retour sur investissement qui tarde à leur goût.

C'est ce qui ressort de l'Assemblée générale ordinaire tenue ce samedi 28 avril 2018, sous la présidence de Nejia Gharbi, présidente du Conseil d'administration, et Samir Saied, directeur général de la banque.


La STB a clôturé l'année 2017 avec un résultat net en hausse de 28%, passant de 40,52 millions de dinars (MD) fin 2016 à 51,78 MD fin 2017, avec une contribution conjoncturelle de 5.000 dinars et un impôt de 1,35 MD. Un résultat qui a été également impacté par la première vague de départ volontaire à hauteur de 19,3 MD. Son Produit net bancaire (PNB) s'est situé à 390,16 MD en 2017 contre MD 309,58 en 2016, en hausse de 26%.
L'encours des dépôts et avoirs de la clientèle ont augmenté de 9,6%, situés à 5.963,81 MD et des créances sur clientèle en hausse de 10,6%, atteignant les 6.114,77 MD. Le coefficient d'exploitation a atteint 52,8%.
Côté ratios de gestion et de rentabilité, la banque termine son exercice 2017 avec un ROE de 7,02%, un TIER1 de 7,74%, un taux de créances classées de 24,38% contre 28,2% en 2016 et un taux de couverture des actifs classés de 80,22% contre 79,5% en 2015. Pour sa part, le ratio de solvabilité s'est situé à 11,49%.
Constat important la banque a fait des provisions à hauteur de 745 MD, dont une grande partie concerne le secteur touristique et ceci en application à la circulaire de la BCT de 2013. Ainsi, la reprise du tourisme permettrait des retombées très significatives pour la banque.

Le groupe STB a terminé 2016 avec un résultat consolidé de 25 MD. La STB y a contribué avec 51,20 MD, la STB Invest de 1,41, l'Immobilière de l'Avenue de 4,54 MD et la Société tunisienne de recouvrement des créances (STRC) de 4,08 MD. Les résultats déficitaires de plusieurs filiales du périmètre de consolidation, notamment la BFT (-29,46 MD), se sont répercutés négativement sur le résultat du groupe. Le PNB consolidé réalisé s'est accru de 10,7% passant de 288,86 MD à 358 MD.
Pour cette assemblée, la STB innove. En effet et pour consigner rigoureusement les remarques des actionnaires dans le PV de la séance, la banque a mandaté un huissier de justice et deux huissiers notaires. En outre, au cours de cette assemblée, une élection s'est tenue, celle du représentant des petits-porteurs au Conseil d'administration. Sur 9 dossiers présentés, 6 respectant les conditions ont été retenus, dont un qui s'est désisté. Hors de l'Etat et des entreprises publiques qui détiennent 84% du capital de la société, tous les autres actionnaires (minoritaires) ont pu participer. Ce sont 98 votants qui ont élu Moez Ben Zid, comme nouveau représentant au conseil d'administration de la banque.



Mais tout ceci ainsi que les excellents résultats réalisés par la banque, n'ont pas calmé la hargne des actionnaires présents, la frustration et le ras-le-bol des petits porteurs. Certains ont exprimé leur mécontentement réagissant au quart de tour et se plaignant de rien et de tout, notamment les plus âgés, d'entre eux, et qui ont accompagné la banque depuis sa création. La non-distribution de dividendes était le point focal de l'agacement des petits-porteurs.

Dans son intervention, Hattab Bouasker a martelé : «Ceux qui ne progressent pas régressent», en appelant à la poursuite des anciens dirigeants de la banque, qui ont contribué à son état actuel. Pour lui, les actionnaires n'ont aucun tort pour être privés de la plus-value et de dividende. Il a demandé, donc, que les mauvais payeurs soient privés de leurs biens et que leurs actifs soient vendus pour rembourser la banque. Il réclame qu'un représentant du ministère des Finances et de la Banque centrale assiste aux réunions du Conseil d'administration pour défendre les droits des petits porteurs. Autre demande incongrue, le recrutement des enfants des actionnaires, ceux ayant des diplômes, à la STB.

Néjib Hajri s'est interrogé sur l'affaire de la BFT. Moncef Ouaghlani s'est interrogé à propos de ce qu'a fait la banque envers les réserves des commissaires aux comptes, et l'assainissement de la banque et si cette dernière a porté plainte contre ceux qui n'ont pas remboursé leurs crédits.
Bassem Jbara a réclamé un calendrier bien défini pour l'apurement des comptes, notamment hors bilan.
Habib Bouzouita a tenu, quant à lui, à saluer la STB qui a tant donné au pays et qui lui a coûté cher. Il a souligné que la banque est en train d'évoluer : elle est passée d'une situation déficitaire en 2013 à une situation bénéficiaire en 2016. Il s'est interrogé sur le coût total des départs volontaires et sur l'avancement des chantiers de transformation de la banque.
«Il faudra être patient pour récupérer nos gains», a-t-il affirmé et c'est là qu'il a été immédiatement stoppé par les autres actionnaires qui lui rétorqué «tu peux attendre seul si tu veux !».
Mabrouk Cherif a indiqué que lorsqu'il se remémore le passé, il souffre : la banque était pionnière et a permis de financer l'économie nationale. Il a appelé à libérer les réserves et de les distribuer sous forme d'actions gratuites. Il s'est interrogé sur l'avis du conseil concernant la privatisation de l'établissement bancaire et a tenu à partager sa propre vision des choses : «Pas de privatisation du secteur public».

En réponse à ce flot de questions, Samir Saied a souligné qu'il comprend bien le sentiment de «déception» des actionnaires face à la non-distribution d'un dividende -NDLR la loi ne permettant pas de distribuer les gains jusqu'à l'absorption des pertes cumulées et qui ont atteint plus de 690 MD-. «La situation est difficile et demande de la patience, mais les réformes mises en place auront des retombées significatives sur la banque dans quelques années. Les résultats seront au rendez-vous», a-t-il martelé en faisant remarquer que la banque commence à cueillir les fruits, avec la progression spectaculaire du résultat de 28% et celle du PNB de 26%. Et de déclarer : «Les résultats vont venir».
Le DG a précisé que la banque est arrivé à mi-chemin de la mise en place du plan stratégique entamé en juillet 2016. Mais, cette stratégie a, depuis lors, évolué, mise à jour, moderniser et pour certains points approfondie.
Le système d'information, le nerf de la guerre de la banque, est opérationnelle, a-t-il affirmé fièrement. «Nous avons réussi l'implantation de ce système d'information élaboré à 100% par des compétences tunisiennes. Il est opérationnel et en phase de finalisation et de stabilisation. Fin juin, il sera totalement fonctionnel», a-t-il expliqué et d'ajouter : «Nous avons réussi dans la mise en place d'un projet énorme et à moindre coût, un système d'information qui prépare l'infrastructure de la banque à la digitalisation». Il a évoqué, dans ce cadre, une nouvelle réalisation, l'entrée en activité la veille d'un nouveau serveur interne et de la plateforme monétique, qui permettra d'avoir accès à des informations en instantanée.

S'agissant des ressources humaines, M. Saied a indiqué que la banque a besoin de nouveaux profils et a décidé de remercier les agents qui estiment qu'ils ont assez donné à la banque. Le coût total de cette opération de départ volontaire est évalué à 89 MD, a-t-il noté. Pour lui, cette initiative n'est pas une charge mais un investissement car la STB avait besoin de rajeunir ses effectifs et de sang frais pour se préparer à la révolution digitale. Le retour sur investissement se fera dans 2 ans et sera largement avantageux pour la banque, a-t-il assuré.
Autre point abordé, la banque travaille sur l'amélioration du portefeuille des crédits et l'épuration des comptes et de préciser qu'au 30 juin 2018, il y avait zéro suspend. «Nous ne sommes pas satisfait du volume des provisions et je considère que c'est une défaite personnelle. Ceci, nous ne devons pas oublier que c'est le cumul de plusieurs années et un lourd héritage».
S'agissant des réserves des commissaires aux comptes, le DG a rappelé que l'année dernière, elles étaient au nombre de 8 et que cette année, elles ne sont que 2. «Je m'engage l'année prochaine pour qu'il n'y ait aucune réserve», a-t-il affirmé, en expliquant qu'il n'a pas pu le faire pour l'exercice 2017 sans le système d'information, qui n'est entré en activité en novembre 2017.
Concernant le recouvrement des créances classées, il a mis en relief les efforts fait à cet effet, avec un suivi périodique. Des procédures légales ont été engagées contre tous les mauvais payeurs. Mais, les procédures prennent énormément de temps et il y a des verdicts que 15 ans après n'ont pas encore été prononcé. En outre, les établissements publics ne peuvent pas arranger de solutions à l'amiable, c'est dans ce cadre qu'ils ont demandé au ministère d'avoir les mêmes outils que le privé, pour récupérer au moins une partie de la dette. Une loi qui couvre ce volet est actuellement devant l'ARP pour adoption.

Pour sa part, Sonia Zoghlami, mandataire spéciale de l'Etat, a expliqué qu'elle ici en tant que représentante de l'Etat et des participations publiques (84%), pour voter les résolutions. Elle a affirmé que l'Etat sera au côté de la banque pour la soutenir dans sa stratégie de restructuration et c'est ce qu'il a fait après le full audit et qu'on s'est rendu compte que la banque est sous provisionné, avec une augmentation de capital qui a permis le respect des ratios prudentiels exigés par la BCT. Un contrat performance a été signé et les indicateurs indiquent que la banque est sur la bonne voie.
Mme Zoghlami a noté que la certification des commissaires aux comptes, dérange également les autorités, mais il ne faut pas occulter le lourd héritage de l'institution et il y a encore des efforts à faire en termes de créances classées. Ceci dit, beaucoup de problèmes seront résolus avec le nouveau système d'information.

Interrogé par Business News sur les prévisions, Samir Saied a affirmé : «Le plan est en train de suivre son cours, avec des résultats meilleurs, qui sont excellents et qui dépassent nos prévisions. Ils sont en hausse de 28% et ceci malgré les provisions et les coûts de départ à la retraite. En 2018, nous allons poursuivre la stratégie forte du nouveau système d'information. Nous allons commencer à déployer les produits digitaux. Nous travaillons sur un système d'évaluation interne pour moderniser la méthode d'étude des dossiers de crédit et améliorer le portefeuille créance futur de la banque». Côté statistique, il a nous a précisé que dans le plan mis en place le PNB devait évoluer en moyenne de 17% par an sur les 5 ans. «Cette année la croissance a été de 26%, la plus importante du secteur», a-t-il noté. Le résultat devait pour sa part croitre de 25% en moyenne par an sur les 5 ans.
M. Saied a souligné que ces performances sont tributaires de la révision de loi permettant de trouver des solutions à l'amiable pour le remboursement des crédits et de la mise en place d'une solution à l'affaire de la BFT, dont le coût est trop cher pour la banque. «La situation actuelle n'est pas confortable. Il faut trouver une solution radicale, notamment par la cession de cette banque. Notre espoir c'est de trouver une solution rapidement car la STB ne peut plus supporter d'avantage, cette affaire ayant des répercussions négatives sur la banque».
S'agissant de la distribution d'un dividende question récurrente des actionnaires, il a expliqué qu'il fallait d'abord éponger les pertes cumulées : «Dès que la loi le permettrait, les actionnaires auront droit à un dividende», a-t-il précisé.

La STB est en train de redresser la barre. Les résultats sont là mais il faudra continuer les efforts entamés. «Nous n'avons ménagé aucun effort afin de févoriser la reprise de la banque», a indiqué Samir Saied.


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