La commission technique issue de l'Accord de Carthage 2, s'est réunie, ce mardi 22 mai 2018, pour statuer sur la feuille de route à suivre. La question de l'éviction du chef du gouvernement, Youssef Chahed a été abordée par le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi. Pour Hafedh Caïd Essebsi, la question est tranchée, Chahed doit partir. Il a ainsi demandé que soit inscrit à l'ordre du jour, le départ du chef du gouvernement, mais aussi que ce dernier ne se représente pas aux prochaines élections. Il y tient et l'a fait valoir durant cette réunion sans l'aval du président de la République, selon nos sources, et au nom de Nidaa Tounes. Un parti qui n'a pas de bureau exécutif. Ce qui fait que la décision émane de Hafedh Caïd Essebsi, qui semble déterminé plus que jamais à éjecter Youssef Chahed. Toujours d'après nos sources, L'UGTT, l'UPL et l'UNFT ont approuvé la proposition de HCE, alors qu'Ennahdha, l'Utica, l'Utap, Al Massar et Al Moubadra s'y sont opposés. Ils ont à leur tour proposé que cette question soit inscrite comme étant un point de discorde, ce que Hafedh Caïd Essebsi a catégoriquement refusé.
Cela s'est joué à 4 contre 5, contrairement à ce qu'a annoncé le chargé des Affaires politiques de Nidaa Tounes, Borhen Bsaies sur Hakaekonline. Bsaies avait affirmé qu'une majorité a demandé le départ de Youssef Chahed, en incluant l'Utica. Sauf qu'il n'en est rien. Il s'élève contre une supposée manipulation de l'opinion publique qui présente la question comme étant une affaire personnelle entre Hafedh Caïd Essebsi et Youssef Chahed, assurant que c'est la position du parti. Un Nidaa Tounes qui, faudra-t-il le rappeler, n'a pas de bureau exécutif !