« Nous avons des inquiétudes quant au prochain mouvement des juges, les indicateurs ne nous permettent pas d'être optimistes car nous avons eu écho de pratiques portant préjudice à la neutralité imposée aux magistrats » a indiqué, ce mercredi 1er août 2018, le président de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hamadi. M. Hamadi a souligné, dans une déclaration accordée à Jawhara FM, que le conseil supérieur de la magistrature (CSM), censé garantir la neutralité des juges, fera cette année ce qu'il a fait l'an dernier et ne se basera pas sur la compétence ou d'autres critères objectifs lors du mouvement qui sera opéré dans les semaines à venir. « Nous craignons à juste titre la politisation de la justice » a-t-il poursuivi.
Le bâtonnier des avocats, Ameur Meherzi, avait déclaré hier que des juges soupçonnés de corruption continuent d'exercer sans être inquiétés. Il avait également exprimé de sérieuses réserves quant au rendement du conseil supérieur de la magistrature.