Le président du Conseil de la Choura d'Ennahdha, Abdelkarim Harouni est revenu, lors de son passage à Midi Show sur Mosaïque FM ce mercredi 3 octobre 2018, sur les accusations portées à l'encontre du parti islamiste concernant son implication dans l'assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. M. Harouni a, dans ce sens, considéré que le comité de défense de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, ayant tenu une conférence de presse mardi 2 octobre 2018, « porte atteinte aux martyrs » et représente également « un danger pour l'Etat ». « Ce qu'a fait le comité de défense de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi est une atteinte à la sécurité, à la justice et au président de la République car cela implique qu'il a protégé les assassins. Ce qui importe à Ennahdha c'est le timing de cette conférence et les personnes qui sont derrière ces accusations. Le Front populaire est un parti fragilisé et il existe plusieurs différends intrinsèques. Son seul souci est la discréditation d'Ennahdha et son exclusion politique. Il cherche aussi comment le transformer d'un parti civil démocrate à un parti de bandits et de criminels », précise-t-il.
L'invité de Midi Show a, par ailleurs, nié l'existence d'une organisation secrète affiliée au mouvement Ennahdha en rapport avec les assassinats de Belaïd et Brahmi ajoutant que le député du Front populaire, Mongi Rahoui représente un danger pour la sécurité nationale du pays. « Je sais très bien distinguer entre Hamma Hammami et Mongi Rahoui. Ce dernier a tenté de retourner les sécuritaires contre l'Etat quand l'ancien ministre de l'Intérieur, Lotfi Brahem a été limogé. C'est quelqu'un d'anarchiste et de dangereux. Je l'appelle à revoir son comportement et présenter des excuses. Sinon, j'appelle à lui lever l'immunité et à le traduire en justice », martèle Abdelkarim Harouni.