C'est une démonstration de force que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a fait ce jeudi matin 22 novembre 2018, en monopolisant des milliers de fonctionnaires devant l'Assemblée des représentés du peuple au Bardo et devant les Unions régionales et locales de travail à travers le pays.
Ces rassemblements ont été une occasion pour afficher diverses revendications et slogans : «non aux dictats du FMI», «La Tunisie libre, exit le terrorisme», «Vive l'UGTT», «Non à la marginalisation de la fonction publique», «Fidèles au sang des martyrs», «Le peuple veut la chute gouvernement», «Le peuple veut la criminalisation de la normalisation avec Israël», «Emploi, liberté et dignité», etc. Des députés de Nidaa Tounes, du bloc démocratique, du Front Populaire et de mouvement Echaâb ont rejoint le rassemblement.
Dans un speech cinglant encouragé par les grévistes, le secrétaire général de l'UGTT Noureddine Taboubi s'est présenté en tant que défenseur de la nation, du peuple et du pouvoir d'achat. Le pouvoir doit être aux mains du peuple, a-t-il affirmé, en notant que certains députés, alors qu'ils ont été élus par le peuple pour défendre son intérêt, l'ont détruit et l'ont affamé : «Le peuple courageux ne va pas se soumettre à vos choix destructeurs et à vos décisions douloureuses !»
M. Taboubi a martelé : «Nous ne voulons pas des augmentations salariales mais le rétablissement du pouvoir d'achat !» pour revenir et déclarer que «les augmentations salariales sont un droit et nous allons les obtenir», le tout ponctué par l'hymne national qui a été scandé à plusieurs reprises. «Qui est en train de gouverner la Tunisie ? Honte à vous, la Tunisie est en train d'être gouvernée d'outremer !», a-t-il déclaré.