Le président du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha est intervenu, ce soir du mardi 27 novembre 2018, sur le plateau de Myriam Belkadhi pour revenir, notamment, sur les dernières révélations du comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi concernant le plan d'assassinat visant Béji Caïd Essebsi et François Hollande en 2013. Abdelkarim Harouni a indiqué que ces accusations n'ont aucun fondement et qu'elles sont purement mensongères. « Ces gens-là ont épuisé toutes leurs cartes auprès de la justice. Ils se sont orientés vers d'autres institutions. Aujourd'hui, ils se tournent vers la présidence de la République et c'est excessivement grave. Voir le palais de Carthage se transformer en lieu de conférence de presse est inadmissible aussi bien que l'approbation de la présidence de la République à ce sujet », a-t-il assuré. Il ajoute : « Le chef d'Ennahdha est accueilli partout dans le monde, en France, en Italie. Il a reçu plusieurs reconnaissances à l'échelle internationale pour sa participation à la transition démocratique et à la réussite du modèle tunisien. S'il était impliqué dans ce genre d'affaires, ça n'aurait jamais été le cas. C'est gens-là n'ont qu'à nous battre dans les élections. Nous, nous avons été élus par le peuple tunisien et le peuple nous connait, il n'est pas dupe ».
Par ailleurs, Abdelkarim Harouni a assuré : « ils n'ont pas réussi à obtenir ce qu'ils veulent dans l'affaire de Belaïd et Brahmi, ils ont donc inventé l'histoire de l'organisation secrète. Maintenant, c'est au tour du plan d'assassinat. C'est juste de la propagande. Dans tous les cas Ennahdha a mis en place une commission spécialisée pour déterminer les actions nécessaires à entreprendre. Actuellement, nous n'irons pas vers la justice, et nous savons bien comment leur répondre ».
Revenant sur la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounes contre le chef du gouvernement et un ensemble de personnalités, M. Harouni a estimé que cet acte n'a aucun sens, puisque le chef du gouvernement n'a pas fait un coup d'Etat contre le président de la République, puisque les missions de chacun d'eux est déterminée par la Constitution. Il a, toutefois, jugé désolante la position de Nidaa Tounes qui a adopté cette plainte.